Progrès grâce aux partenariats
2023 a été une autre année bien remplie à l’APFC et j’aimerais commencer par remercier notre conseil d’administration et les bénévoles des sociétés membres, notre équipe dévouée et nos dizaines de partenaires autochtones, syndicaux, environnementaux, universitaires et industriels pour leurs efforts soutenus en vue de faire progresser les solutions pour le secteur forestier canadien.
L’année 2023 étant passée à l’histoire comme la saison des incendies la plus dévastatrice du Canada, nos pensées accompagnent toujours les familles qui ont perdu des êtres chers et aux centaines de Canadiens qui ont perdu leur maison. Nous avons une dette de reconnaissance envers nos premiers intervenants, les pompiers internationaux, les responsables des interventions d’urgence dans les communautés, ceux qui ont accueilli les personnes évacuées et les travailleurs forestiers de tout le pays qui se sont courageusement portés volontaires pour aider en première ligne.
Pour mieux se rendre compte des répercussions, les 18,5 millions d’hectares de forêts brûlés en 2023 représentent plus de 20 fois la quantité de terres forestières exploitées de manière durable par les forestiers professionnels agréés du Canada en une année entière. Il s’agit d’un appel urgent à l’action et le Canada peut tirer des leçons importantes des États-Unis, de la Suède et de la Finlande sur la manière d’aller de l’avant. Ces pays reconnaissent clairement l’importance d’un aménagement forestier actif pour réduire les charges de combustible et améliorer la santé et la résilience des forêts, tout en promouvant les avantages de l’économie circulaire que la chaîne de valeur du secteur forestier peut offrir.
Les solutions forestières pour faire face aux risques de feux et réduire les émissions de carbone commencent dans la forêt, mais s’étendent également à l’environnement bâti de nos villes. Lors de la COP28 à Dubaï, en partenariat avec le Delphi Group, l’APFC a publié le rapport Atténuation des changements climatiques dans le secteur des produits forestiers du Canada : Feuille de route vers la carboneutralité, qui décrit les nombreuses manières dont la foresterie canadienne peut contribuer à une économie sobre en carbone.
Lors de ces mêmes réunions mondiales sur le climat, j’ai eu le plaisir de voir le gouvernement du Canada se joindre aux États-Unis, à la Suède, à la Finlande et à 13 autres pays pour approuver une déclaration reconnaissant que le bois issu de forêts aménagées de manière durable offre des solutions climatiques pour le secteur de la construction et s’engageant à « faire progresser des politiques et des approches qui soutiennent la construction à faibles émissions de carbone et une plus grande utilisation du bois issu de forêts gérées de manière durable dans l’environnement bâti ». Ce travail sera essentiel pour réduire les émissions de GES et construire davantage de logements abordables au Canada.
Alors que le Canada doit construire six millions de logements abordables supplémentaires d’ici à 2030, notre secteur est particulièrement bien placé pour agir dans ce domaine également. C’est pourquoi, en collaboration avec le Conseil canadien du bois, l’APFC a lancé le rapport Les solutions à la crise du logement au Canada se trouvent dans la forêt. Ce rapport montre comment, en améliorant les codes du bâtiment et les processus de délivrance des permis, et en construisant des bâtiments en bois massif et à faible émission de carbone, nous pouvons contribuer à répondre à l’un des besoins les plus pressants des familles et des jeunes Canadiens grâce à une ressource renouvelable du Canada.
Alors que nous faisons progresser ces solutions et d’autres en 2024, y compris la mise en œuvre de crédits d’impôt à l’investissement fédéraux pour les technologies liées à la biomasse pour la production de chaleur et d’électricité, nous nous réjouissons de travailler avec Ressources naturelles Canada sur un plan d’action pour le secteur. D’autres pays forestiers de premier plan dans le monde sont bien plus avancés que nous. En 2024, le gouvernement fédéral doit s’engager à mettre en place un plan d’action mieux coordonné pour le secteur afin que nous puissions atteindre nos objectifs environnementaux communs, accélérer la réconciliation économique avec les peuples et les communautés autochtones et améliorer notre position concurrentielle à l’échelle mondiale pour créer des emplois dans le secteur forestier ici au Canada et vendre davantage de produits du bois canadiens dans le monde entier.
Avec tous mes vœux pour la nouvelle année.
Derek Nighbor
Président et chef de la direction
Le déménagement réussi des sièges sociaux de l’APFC, du Conseil canadien du bois (CCB) et de la Commission nationale de la classification des sciages (NLGA) cette année marque une étape importante dans la création d’un environnement de travail optimal pour le personnel. L’espace, conçu par Lemay Architecture et design, fait la part belle au bois et aux matériaux dérivés du bois. Il a été conçu avec soin pour favoriser la créativité et la productivité, et pour mettre en valeur le parcours complet des produits forestiers canadiens, de la foresterie à la construction en bois.
Ce concept s’étend naturellement à la matérialité : des finitions en bois pour les murs et les planchers, des textures et des panneaux acoustiques ont été conçus et sélectionnés pour le bureau afin qu’il puisse bénéficier des avantages du bois dans l’architecture et le design — solidité et stabilité, qualités biophiliques apaisantes et réductrices de stress, promotion de la qualité de l’air, réduction des niveaux de bruits et durabilité. Le bureau contemporain offre le confort d’un bureau à domicile grâce à trois zones qui s’alignent sur la foresterie : les salles de réunion « forêt » qui reflètent le mouvement et la collaboration dans un écosystème, les « arbres » dans les zones de travail ouvertes pour un travail concentré, et les espaces de travail hybrides « bois » pour l’innovation et les séances remue-méninges comme les motifs trouvés dans le grain du matériau.
L’espace est conçu pour faire tomber les barrières physiques et métaphoriques pour favoriser la collaboration entre les sociétés qui partagent les locaux. Il s’agit également d’un espace invitant qui facilite notre retour au travail en personne et soutient l’adoption d’horaires hybrides pour les individus et leurs équipes respectives.
L’APFC, le CCB et NLGA tiennent à remercier les partenaires suivants du secteur du bois qui ont contribué à la conception du bureau, que ce soit pour les murs, les planchers ou d’autres éléments du bureau :
Nous tenons également à souligner la contribution des collaborateurs suivants dans le domaine de la construction :
En 2023, l’APFC et ses membres ont continué de préconiser des mesures pour soutenir la croissance et la compétitivité du secteur forestier canadien, notamment des chaînes d’approvisionnement en transport plus résilientes, mieux adaptées et plus concurrentielles sur le plan des coûts, une main-d’œuvre prête pour l’avenir offrant des possibilités à tous et une approche « Équipe Canada » à l’égard des questions de commerce international qui ouvre l’accès à de nouveaux marchés mondiaux pour les produits forestiers canadiens de calibre mondial.
Cette année, dans un contexte de changements climatiques, d’aggravation de la saison des feux de forêt et d’incertitudes économiques, l’APFC a travaillé avec les décideurs politiques pour s’assurer que le Canada demeure une priorité en matière d’investissements qui peuvent aider à libérer l’ensemble des avantages environnementaux, économiques et sociaux associés aux produits du bois récoltés.
Avec plus de 205 000 emplois directs et 600 000 emplois indirects dans tout le pays, le secteur canadien des produits forestiers demeure un moteur économique essentiel pour des centaines de communautés rurales, nordiques et autochtones qui dépendent de la forêt. Il offre des solutions durables, économiques et résilientes au climat à certains des problèmes les plus pressants de notre époque.
L’APFC a participé au projet multisectoriel de la Fuel Surcharge Excess Recovery Coalition (FSERC) visant à déterminer l’ampleur de la récupération en trop des coûts du carburant par les compagnies ferroviaires par le biais des frais de carburant prélevés auprès des expéditeurs. L’étude a révélé que le gain financier net de leurs programmes respectifs de surcharge carburant était important, dépassant de loin leurs coûts réels de carburant au cours de la période examinée. Depuis, l’APFC a discuté de l’initiative de la FSERC et de ses conclusions avec des intervenants clés du gouvernement et externes, soulignant la nécessité d’une enquête publique sur cette pratique.
L’APFC s’est jointe à des associations partenaires de divers secteurs de production de marchandises pour former la coalition FAIRR, (Factual Analysis of International Rail Rates), qui a entrepris un examen approfondi de la compétitivité mondiale des tarifs de transport ferroviaire de marchandise des compagnies ferroviaires. Cette initiative a donné lieu à un livre blanc détaillé contenant des analyses d’universitaires et d’experts du secteur ferroviaire privé, ainsi qu’à une campagne de relations publiques et de sensibilisation, tous deux destinés à soutenir un dialogue avec les décideurs politiques et d’autres parties prenantes de la chaîne d’approvisionnement au sujet de la compétitivité du transport ferroviaire de marchandise.
Le 17 mars, l’APFC s’est jointe à la commissaire à l’assurance-emploi, Nancy Healey, et à ses collègues du Business Liaison Group pour rencontrer l’honorable Carla Qualtrough, alors ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap. Lors de cette rencontre, l’APFC a insisté sur la nécessité de s’attaquer aux pénuries persistantes de compétences et de main-d’œuvre, y compris les programmes et les politiques visant à soutenir les groupes démographiques sous-représentés qui cherchent à intégrer la main-d’œuvre du secteur forestier, et a appuyé la notion d’une stratégie nationale de la main-d’œuvre qui tienne compte des besoins en main-d’œuvre ainsi que des besoins en infrastructure pour les communautés rurales et éloignées qui souhaitent prendre de l’expansion..
L’APFC s’est réjouie du soutien renouvelé au secteur forestier canadien, à ses travailleurs et à ses communautés dans le Budget fédéral de 2023 annoncé en mars. La vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, s’est engagée à verser plus de 368,4 millions de dollars sur trois ans pour favoriser le leadership autochtone, la recherche forestière, la construction à faible émission de carbone et la promotion des produits forestiers durables à l’échelle mondiale. Avant l’annonce du budget, l’APFC a participé à une séance privée organisée par le Canadian American Business Council (CABC), à laquelle participaient des membres clés du personnel du Cabinet du premier ministre (CPM). Cette séance a permis à l’APFC de connaître les plans et les priorités du CPM pour ce qui s’est avéré être une semaine mouvementée à Ottawa et a donné aux dirigeants de l’APFC d’autres occasions de réseauter avec les décideurs politiques des deux côtés de la frontière : Le budget fédéral reconnaît le leadership de la foresterie canadienne et les avantages de la biomasse forestière.
Au cours du conflit de travail de cet été entre l’International Longshore and Warehouse Union Canada et la BC Maritime Employers Association — qui a entraîné la fermeture de 30 terminaux portuaires et autres sites en Colombie-Britannique entre le 1er et le 13 juillet, y compris le port de Vancouver, le plus achalandé du Canada — l’APFC a demandé au gouvernement fédéral d’intervenir pour mettre fin à l’arrêt de travail. Les ports de la Colombie-Britannique sont des infrastructures essentielles pour le secteur forestier, et l’appel à l’action de l’APFC a souligné les effets d’entraînement de la grève qui ont provoqué d’importantes fermetures d’usines, des réductions d’activités et des mises à pied. L’APFC s’est réjouie de voir le gouvernement lancer un examen indépendant de sa réponse à la grève, qui aboutira à des recommandations sur les mesures à prendre en cas de perturbations futures.
Au moment où l’abordabilité et la disponibilité des produits sont au cœur des préoccupations des Canadiens, l’APFC s’est penchée sur les répercussions de la consolidation et des comportements anticoncurrentiels dans l’industrie mondiale et pluri-gouvernementale du transport maritime par conteneurs. À la suite des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, l’APFC s’est jointe à ses partenaires des transports et des associations commerciales pour envoyer une lettre au ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, lui demandant d’enquêter sur les comportements anticoncurrentiels qui menacent l’intégrité des chaînes d’approvisionnement et de les décourager, et d’aider à assurer aux expéditeurs l’accès à des options de transport maritime concurrentielles. L’APFC a été heureuse de constater que son travail de représentation a mené à l’inclusion d’un point dans le Budget de 2023, qui prévoit un examen de la Loi dérogatoire sur les conférences maritimes afin d’améliorer la concurrence dans le domaine du transport maritime.
En novembre, l’APFC a publié Les solutions à la crise du logement au Canada se trouvent dans la forêt, un document d’orientation qui souligne les avantages des produits dérivés du bois et de la construction en bois massif pour résoudre la crise du logement d’une manière qui place les besoins essentiels des Canadiens au premier plan, tout en renforçant notre résolution climatique et en stimulant la prospérité économique.
L’APFC et le CCB ont organisé conjointement un petit déjeuner réunissant des partenaires du secteur et des membres du personnel politique afin d’explorer des solutions innovatrices en matière de bois qui peuvent accélérer la construction de maisons pour les Canadiens. La communicatrice Sam Laprade a agi comme modératrice et les panélistes comprenaient le président et chef de la direction d’Abacus Data, David Coletto, la directrice principale des opérations de l’Association canadienne des constructeurs d’habitations, Leah Nord, et le directeur du bois massif chez Bird Construction, Patrick Crabbe.
L’Énoncé économique de l’automne 2023 comprend un développement positif important pour les membres de l’APFC et le secteur forestier en général : l’inclusion de la biomasse pour la production de chaleur et d’électricité dans les crédits d’impôt à l’investissement (CII) fédéraux pour les technologies propres et la fabrication propre. L’annonce a non seulement inclus l’admissibilité de la biomasse et des technologies liées à la biomasse, mais elle a également inclus un plan pour leur mise en œuvre. Cette décision marque une étape importante dans la croissance de la bioéconomie forestière canadienne et encouragera l’utilisation de bois de qualité inférieure sur le marché, compte tenu de l’aggravation des feux de forêt. L’APFC continuera de travailler avec le gouvernement fédéral à la mise en œuvre de cette décision, afin de s’assurer que le Canada se positionne davantage comme destination pour les investissements dans le secteur forestier et les énergies renouvelables dans les mois et les années à venir.
La visite de Joe Biden à Ottawa a souligné l’approche collaborative nécessaire à la transition de l’Amérique du Nord vers une économie à faibles émissions de carbone. Bien que le Canada soit un important exportateur de bois d’œuvre résineux vers les États-Unis, l’évolution des politiques américaines pose des défis. L’APFC a continué de demander au gouvernement d’envisager des mesures de soutien comme des crédits d’impôt et des subventions pour la décarbonisation industrielle. À son tour, le Canada peut diversifier ses marchés d’exportation et ses produits afin d’accroître sa compétitivité et de faire croître son économie.
En tant que chef de file mondial reconnu dans l’aménagement des forêts et des écosystèmes, de la faune et des communautés qui en dépendent, les membres de l’APFC demeurent inébranlables dans leur engagement à faire progresser les partenariats et les initiatives de collaboration pour aider à libérer le potentiel du secteur canadien des produits forestiers afin de réduire les émissions et d’atténuer les effets d’un climat en évolution.
En 2023, le secteur forestier a poursuivi ses collaborations avec les industries émergentes, les gouvernements et les communautés autochtones afin d’assurer un avenir plus productif et plus respectueux de l’environnement face à l’une des pires saisons de feux de forêt de l’histoire — reconnaissant le rôle unique et vital que joue l’intendance autochtone dans l’aménagement des forêts du Canada et l’importance des forêts pour les relations culturelles, économiques et spirituelles qu’entretiennent les peuples autochtones avec la terre.
En mai, l’APFC a participé au North American Caribou Workshop & Arctic Ungulate Conference à Anchorage, en Alaska. Avec plus de 500 délégués, l’événement s’est concentré sur les dernières recherches scientifiques concernant la gestion du caribou et les activités de rétablissement. Scott Jackson, directeur de la biologie de la conservation, a dirigé la présence de l’APFC à la conférence, qui comprenait un kiosque mettant en valeur les efforts du secteur forestier en matière de conservation du caribou et présentant des projets de recherche auxquels participent des entreprises forestières, des secteurs des ressources, des établissements de recherche et des gouvernements.
L’APFC s’est rendue à Meadow Lake, en Saskatchewan, pour rencontrer des chefs de file du secteur et des représentants élus de la communauté en juillet dernier. Au « pays au ciel vivant », le président et chef de la direction, Derek Nighbor, le vice-président des relations avec les Autochtones et de la foresterie, Étienne Belanger, et le responsable des communications et des médias numériques, Justin Veale, ont visité des opérations clés du secteur forestier, notamment NorthWind Forest Products, NorSask Forest Products et le MLTC Bioenergy Centre, qui appartiennent tous au Conseil tribal de Meadow Lake. L’équipe a également visité l’usine Meadow Lake Mechanical Pulp de Paper Excellence, ainsi que les opérations forestières associées à l’usine de panneaux OSB de Tolko — et plus tard dans la semaine, elle a organisé un dîner entre le secteur informel et le gouvernement. À Saskatoon, l’APFC a rencontré l’Indigenous Resource Network, la banque des Premières Nations du Canada et les dirigeants de la nouvelle association forestière provinciale Forest Saskatchewan.
Le 23 septembre, l'APFC a organisé une session autochtone Leaders dans le cadre des activités de la Semaine nationale des forêts. La séance, diffusée par l'ACPC et animée par JP Gladu, directeur de Mokwateh, a mis en lumière des stratégies de partenariat réussies, des défis et des solutions, ainsi que des avantages tangibles pour les communautés autochtone dans le cadre de collaborations avec le secteur forestier, des approches de réconciliation et des moyens d'accroître la participation des peuples autochtone dans le secteur. Parmi les participants figuraient le chef Lorraine Cobiness, chef de la nation Niisaachewan Anishinaabe, le chef Roger Wesley, ancien chef de la Première nation de Constance Lake, le chef Isaac Laboucan-Avirom de la Première nation Woodland Cree, et Wendy Landry, maire de la municipalité de Shuniah, dans le nord-ouest de l'Ontario.
En décembre, l’APFC a publié le document Atténuation des changements climatiques dans le secteur des produits forestiers du Canada : Feuille de route vers la carboneutralité, en partenariat avec le Delphi Group. Avec la contribution de partenaires clés du Service canadien des forêts, de NCASI, de FPInnovations et du Conseil canadien du bois, le rapport décrit les principales voies de réduction des émissions de GES dans l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur forestier. Le rapport démontre également la position unique du secteur pour faire avancer l’action climatique et le passage à une économie à faible émission de carbone, tout en mettant en évidence les capacités de séquestration du carbone des forêts, grâce à un aménagement actif et au rôle des produits du bois dans le stockage à long terme du carbone.
La vice-présidente principale et chef du développement durable de l’APFC, Kate Lindsay, et le directeur des politiques, Ben McArthur, ont participé à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28 EAU) à Dubaï en décembre. Au pavillon canadien, l’APFC a présenté le récent document intitulé Atténuation des changements climatiques dans le secteur des produits forestiers du Canada : Feuille de route vers la carboneutralité par le biais d’une table ronde réunissant Ara Erickson, vice-présidente de la durabilité de l’entreprise chez Weyerhaeuser, Kate Lindsay de l’APFC et Tina Rasmussen, chef des affaires chez Meadow Lake Tribal Council (MLTC) Industrial Investments. Le groupe d’experts s’est penché sur l’intégration des considérations relatives aux changements climatiques et des stratégies d’aménagement forestier au Canada et a souligné la nécessité d’une foresterie intelligente face au climat pour assurer la durabilité à long terme, la résilience face aux changements climatiques, la conservation de la biodiversité et l’intégration des connaissances et du leadership autochtones.
L’APFC et le BC Council of Forest Industries (COFI) se sont associés pour lancer une étude sur la chaîne d’approvisionnement menée par iTOTEM Analytics jusqu’en 2023. L’étude comprend une modélisation complète de la chaîne d’approvisionnement, de la participation autochtone, de la contribution au climat et des avantages en matière d’investissement communautaire associés au secteur des produits forestiers du Canada. L’étude affinera les connaissances actuelles de l’APFC/COFI, ce qui permettra de mieux comprendre les progrès réalisés par les entreprises autochtones et locales en matière de décarbonisation et de fourniture de biens, de matériaux et de services au secteur canadien des produits forestiers.
En 2021, la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) a reçu la sanction royale et est entrée en vigueur. En vertu de cette loi, le gouvernement du Canada a travaillé à la préparation et à la mise en œuvre d’un plan d’action visant à atteindre les objectifs de la Déclaration. Cette année, en juin, le gouvernement fédéral, en collaboration avec les dirigeants autochtones, a dévoilé le Plan d’action exigé par la loi sur la Déclaration des Nations Unies. Ce plan sert de guide stratégique pour l’exécution et l’atteinte des objectifs énoncés dans la DNUDPA. Au cours des deux dernières années, l’APFC a collaboré activement avec le gouvernement fédéral en participant à des ateliers et en soumettant des propositions officielles. Cet effort de collaboration visait à garantir que les perspectives et les expériences uniques du secteur forestier soient dûment prises en compte et intégrées dans le Plan d’actionn.
Depuis 2021, Ressources naturelles Canada (RNCan) élabore un Cadre national de partage des avantages (CNPA) dans le but de s'assurer que les peuples autochtone et leurs communautés bénéficient de façon équitable et constante de l'exploitation des ressources naturelles sur leurs terres. Après avoir présenté un mémoire officiel en 2022, l'APFC s'est de nouveau engagée auprès de RNCan à préconiser une approche souple pour le CNPA, en soulignant l'importance de l'accès au capital pour les groupes autochtone ainsi que la nécessité de déployer des efforts concomitants de renforcement des capacités, particulièrement en ce qui concerne la formation en entreprise et la littératie financière. L'APFC a également souligné l'importance de simplifier les processus administratifs afin d'accélérer les partenariats économiques avec les communautés autochtone , en reconnaissant la nature rapide de ces collaborations.
L’APFC a collaboré avec Mokwateh en 2023 pour réviser le compendium des meilleures pratiques de la participation autochtone de l’APFC, un guide interne destiné à soutenir les membres de l’APFC qui a été publié pour la première fois en 2019. Le nouveau compendium est destiné à être utilisé par les experts en relations autochtones pour examiner des questions spécifiques et trouver des ressources supplémentaires, ainsi que comme ressource globale pour les entreprises impliquées dans les relations autochtones ou curieuses à ce sujet.
En juin, l’APFC a accueilli favorablement l’inclusion par le gouvernement fédéral de solutions d’aménagement forestier dans la Stratégie nationale d’adaptation (SNA) et le Plan d’action tant attendus. L’APFC a été le principal porte-parole du secteur à la table fédérale pour l’élaboration de la stratégie, tant directement à la table consultative « Économie forte et résiliente » que par l’entremise de la coalition Un Canada résistant au climat. Cependant, il reste du travail à faire pour s’assurer que les conséquences de la saison des feux de forêt sont prises en compte par des plans plus clairs de résilience aux catastrophes. L’APFC poursuivra son travail au nom du secteur forestier canadien avec une coalition d’organismes pour soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre des progrès en matière d’adaptation au climat et de préparation aux situations d’urgence, en particulier face aux risques croissants de feux de forêt.
En août, l’APFC s’est associée à Jamie Stephen, directeur général de TorchLight Bioresources, pour rédiger un article axé sur les solutions dans la revue Policy Magazine, qui souligne la nécessité d’adopter davantage de pratiques forestières intelligentes face au climat au Canada. Les feux de forêt constituent la plus grande source nette d’émissions de GES au Canada en 2023. L’APFC a collaboré avec M. Stephen pour souligner comment le Canada peut mieux atténuer les émissions liées aux feux de forêt, réduire la consommation de combustibles fossiles, préserver les infrastructures et améliorer la santé des forêts : « Canada’s Largest Polluters Are Not Who You Think They Are ».
Il est important de travailler avec tous les partis politiques pour faire avancer les idées et les enjeux qui comptent pour les travailleurs forestiers canadiens et leurs familles. Le 21 septembre 2023, l’APFC et des dirigeants d’entreprises membres ont rencontré des députés conservateurs pour discuter de l’innovation, du commerce et de la compétitivité du secteur. Shannon Stubbs, ministre fantôme des Ressources naturelles, Rick Perkins, ministre fantôme de l’Industrie et des Sciences, Randy Hoback, conseiller du chef de l’opposition Pierre Poilievre sur les relations canado-américaines et ministre fantôme associé du Commerce international, et Kyle Seeback, ministre fantôme du Commerce international, ont participé à la discussion. La réunion a porté sur les moyens par lesquels le gouvernement conservateur peut soutenir le secteur et ses travailleurs afin d’améliorer les perspectives économiques dans les régions rurales et nordiques du Canada et d’offrir au monde davantage de produits forestiers canadiens issus de sources durables. La discussion a été réfléchie et constructive et a permis d’identifier de nombreuses possibilités de poursuivre le dialogue et les échanges entre le secteur forestier canadien et le caucus fédéral conservateur.
En juin, le Comité de foresterie de l’APFC a visité des opérations forestières à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, et a eu l’occasion d’interagir avec des représentants du gouvernement provincial pour discuter des enjeux actuels et de l’approche de la province en matière d’aménagement forestier durable. L’APFC est reconnaissante à l’équipe d’AV Group NB d’avoir organisé la visite et d’avoir contribué au succès de l’événement.
Tout au long de 2023, l’APFC a organisé une série de séances indépendantes au cours desquelles des conférenciers experts ont été invités à s’adresser aux sociétés membres et à discuter avec elles de divers sujets. Au total, 10 séances ont été organisées en 2023. Les sujets abordés comprenaient, entre autres, les suivants :
En avril, au début de l’aggravation des feux de forêt au Canada, le gouvernement fédéral a publié le Rapport d’inventaire national (RIN) de 2023. Le vice-président des relations autochtones et de la foresterie de l’APFC a rédigé un communiqué de presse intitulé « Le secteur forestier canadien salue l’accent mis sur l’aggravation des incendies dans le rapport fédéral sur les émissions ». Le RIN reflète ce que nous savons depuis longtemps, à savoir que les incendies de forêt sont la plus grande source de pollution au Canada. Pour réduire les risques d'incendie, la gestion des forêts, qui comprend la replantation, la construction en bois, le développement de produits de remplacement renouvelables et recyclables, et l'utilisation de la biomasse pour des alternatives vertes, joue un rôle irremplaçable. L'établissement d'une stratégie industrielle pour notre secteur en partenariat avec le gouvernement, les communautés autochtone et les leaders du secteur, renforcera nos communautés forestières rurales et nordiques et l'économie canadienne dans son ensemble.
Face à l’une des pires saisons de feux de forêt de l’histoire du Canada, l’APFC a travaillé avec diligence pour sensibiliser le public, promouvoir l’éducation et défendre une direction éclairée sur le rôle vital que joue la foresterie durable dans l’atténuation des risques de feux de forêt et dans l’atteinte des objectifs environnementaux, sociaux et économiques du pays.
En s’efforçant d’informer le public, les décideurs politiques et les parties prenantes sur les pratiques forestières responsables et sur la façon dont nos membres peuvent assurer un avenir plus productif, plus prospère et plus respectueux de l’environnement, l’APFC a contribué à la formation d’un public et d’un réseau de parties prenantes bien informés, capables de mieux comprendre les complexités de notre climat en évolution et les solutions intelligentes face au climat offertes par le secteur forestier d’aujourd’hui.
La saison des feux de forêt dévastateurs de cet été a ravivé l’intérêt du public pour le rôle de la foresterie dans l’atténuation des risques d’incendie et la protection des communautés partout au pays. Le président et chef de la direction de l’APFC, Derek Nighbor, et le directeur général de l’Indigenous Resource Network, John Desjarlais, ont coécrit « Heat of the moment: Canada’s wildfires call for more sustainable forest management, not less », exigent un aménagement forestier plus durable, et non moins, soulignant le besoin pressant de leadership autochtone et d’une approche stratégique et proactive de l’aménagement forestier face à l’aggravation des feux de forêt.
Outre la presse écrite, l’APFC a participé à plusieurs activités numériques au cours de l’été et de l’automne pour parler de l’urgence de réduire les risques de feux de forêt et de protéger les communautés. Elle a notamment participé au balado Economics Matters du Conference Board du Canada : Leadership Perspectives du Conference Board du Canada — « The Economic Impact of the Wildfires with Pedro Antunes and Derek Nighbor », dans lequel des sujets tels que la façon dont les changements climatiques font de l’aménagement forestier une tâche plus critique et les autres mesures à prendre pour éviter que les feux de forêt ne deviennent incontrôlables à l’avenir ont été abordés. Derek a également participé à Free Lunch by The Peak - « How Wildfires Are Impacting Canada's Forestry Sector », pour discuter des répercussions des feux de forêt sur le secteur forestier et du rôle que nous pouvons jouer pour atténuer les dommages causés par les feux de forêt à l’avenir.
En février, l’APFC s’est rendue à Washington, DC, afin d’harmoniser les priorités nationales en matière de communication entre La foresterie pour l’avenir et la Working Forests Initiative. Pendant son séjour, l’APFC a tissé des liens avec des partenaires du secteur forestier et des médias américains, notamment la National Alliance of Forest Owners (NAFO), l’American Forest & Paper Association (AF&PA) et le Canadian American Business Council (CABC).
La conférence inaugurale de l’APFC sur les politiques de la Semaine nationale de l’arbre et de la forêt a réuni plus de 400 chefs d’entreprise, experts du secteur forestier, députés, ministres, sénateurs et membres du personnel politique à Ottawa le 20 septembre 2023. Les discussions et les présentations partagées pendant la conférence ont aidé à repositionner la foresterie en tant que fournisseur de solutions environnementales aux yeux du gouvernement, tout en déclenchant des conversations vitales sur la façon dont la foresterie peut aider à faire avancer des objectifs autochtones, économiques et sociaux plus larges grâce à la foresterie intelligente face au climat. La conférence a été enregistrée et diffusée par la Chaîne d’affaires publiques par câble (CPAC) — une destination de premier plan pour les diffusions sur la politique et les affaires publiques au Canada.
Parallèlement aux activités de la Semaine nationale de l’arbre et des forêts, le dîner des Prix d’excellence 2023 de l’APFC et la soirée de réception parlementaire ont constitué des rassemblements clés pour les membres, les panélistes de la conférence, les représentants du gouvernement et les partenaires du secteur, qui ont pu réseauter et célébrer les dirigeants communautaires, les peuples autochtones et les professionnels du secteur forestier qui font progresser les avantages d’une foresterie canadienne durable.
Se souvenir de Jim Carr, un fervent défenseur de la foresterie canadienne et ancien ministre des Ressources naturelles de 2015 à 2018. Son leadership et sa conviction du rôle essentiel de l’industrie forestière dans l’économie verte, ainsi que sa reconnaissance de l’importance des travailleurs du secteur forestier pour les communautés rurales et nordiques, ont fait de lui un véritable champion de la foresterie canadienne au pays et dans le monde. L’APFC lui a rendu hommage en lui décernant le titre de Champion de la communauté forestière en 2019. Cette année, nous avons renommé ce prix en sa mémoire et en son honneur — le Prix Jim Carr du champion de la communauté forestière. C’est une petite façon de reconnaître Jim et ses nombreuses contributions à la foresterie canadienne, ainsi que son engagement plus large à servir l’intérêt public. Il est parti trop tôt et il nous manquera.
En mai, l’APFC a annoncé les lauréats de la deuxième édition annuelle des Prix Chisholm pour l’innovation en foresterie. Ce concours national reconnaît le leadership des jeunes et les progrès de la recherche innovatrice dans le domaine de la foresterie. Les lauréats de l’APFC pour 2023 ont été reconnus lors de la dix-huitième session du Forum des Nations Unies sur les forêts et ont fait l’objet d’une couverture médiatique locale, régionale et nationale. L’APFC a eu le plaisir d’annoncer qu’Adrien Gaudelas et Maria Semeniuk étaient les lauréats du programme. Les projets gagnants donnent vie à la foresterie de l’avenir en présentant l’application de panneaux ondulés à base de bois pour l’industrie de la construction en bois et l’utilisation de la biomasse carbonisée dans les électrodes de batterie pour les véhicules électriques.
En 2023, l’APFC s’est appuyée sur le succès de son programme de stages Rêve vert. Ce programme annuel offre une allocation pour soutenir 15 stagiaires du secteur forestier qui développent du contenu numérique mettant en valeur leurs expériences de travail dans les forêts et les usines du Canada au cours de l’été. L’APFC a reçu plus de 75 documents du groupe,sy compris des blogues, des TikTok et des vidéos qui mettent en valeur le monde diversifié et dynamique de la foresterie. Le programme a généré plus de 20 articles dans les médias, qui ont atteint 300 000 lecteurs, principalement dans les médias communautaires.
Marlies Ilott : Interview de Brent Leonard et Craig Douthwright : Programme de stages "Rêve vert" de l'APFC pour 2023
Jarod Milford : Favoriser l'engagement de la communauté et des employés chez Canfor Pulp : Programme de stages Rêve vert de l'APFC 2023
En mai, l’APFC a contribué à la promotion du rapport bisannuel sur le développement durable du Conseil international des associations forestières et papetières (ICFPA). Ce rapport montre les progrès réalisés par le secteur forestier international dans sept domaines clés de la durabilité et souligne le rôle du secteur dans l’atteinte des objectifs climatiques mondiaux. L’APFC a assisté à la séance conjointe de l’ICFPA et du Comité consultatif sur les industries forestières durables (ACSFI) la semaine du 25 mai à Amsterdam, ainsi qu’à la table ronde des chefs de la direction de l’ICFPA, au cours de laquelle trois lauréats des prix Blue Sky Young Researchers Innovation Awards 2022-2023 ont été récompensés.
Plus tôt cette année, le président et chef de la direction de l’APFC, Derek Nighbor, a rédigé un article d’opinion intitulé « Biden’s ‘Buy American’ measures require Canada to improve competitiveness » au sujet de la Inflation Reduction Act (Loi sur la réduction de l’inflation) du président américain Joe Biden et de ses répercussions sur la compétitivité du Canada. L’APFC a souligné l’urgence d’une réponse vigoureuse de la part du gouvernement canadien, en présentant des actions concrètes telles que l’adoption de plans délibérés de réduction des émissions de carbone, l’amélioration de la réglementation et la mise en place de mesures incitatives pour les industries clés. L’article préconise une voie stratégique plus claire pour réduire les émissions de carbone en la liant à l’augmentation des investissements et à la création d’emplois dans notre pays.
Le programme La foresterie pour l’avenir de l’APFC, qui en est à sa troisième année d’existence, poursuit sa mission de transformation pour aider à éduquer les Canadiens sur la façon dont notre secteur gère les forêts de façon durable en équilibrant les facteurs environnementaux, économiques et sociaux afin de répondre aux besoins actuels, tout en veillant à ce que les forêts elles-mêmes demeurent saines et productives pour les générations à venir.
En mars, l’APFC a organisé l’événement national des intervenants dans le cadre du programme La foresterie pour l’avenir au centre-ville de Toronto, qui a attiré 120 participants provenant d’associations et d’entreprises du secteur forestier, ainsi que d’architectes et d’universitaires. L’événement a permis de présenter diverses perspectives sur l’importance de créer une licence sociale pour la foresterie et de montrer comment le secteur forestier canadien peut raconter son histoire convaincante à la prochaine génération de Canadiens qui cherchent des solutions renouvelables et durables aux questions économiques.
S’appuyant sur des données, la science, l’accréditation et la pratique, le programme continue de redoubler d’efforts pour atteindre les Canadiens par le biais des médias et des plateformes où ils s’informent. En 2023, La foresterie pour l’avenir a produit un large éventail de vidéos, de médias et de balados uniques et convaincants pour aider à sensibiliser à la façon dont le secteur forestier développe la résilience un arbre à la fois et renforce notre atout le plus précieux en matière des changements climatiques.
D’avril à décembre 2023, le programme a touché plus de 9,7 millions de Canadiens sur Facebook, X, TikTok, YouTube, Instagram et Google, entraînant plus de 1,4 millions de visites du site Web. Qu’il s’agisse de reportages dans The Globe and Mail et Macleans, du balado à succès Canadian Forestry Can Save The World ou de vidéos présentant les visages de la foresterie et le travail accompli d’un océan à l’autre — le programme a continué de rassembler les principales voix et idées de la communauté forestière pour raconter avec succès des histoires nuancées et approfondies sur le rôle que joue le secteur dans l’aménagement responsable des forêts du Canada et de leur avenir.
Découvrez-en plus : ForestryForTheFuture.ca.
Alors que notre pays s’efforce d’atteindre les objectifs de réduction des émissions d’ici 2050 et au-delà, le Canada a le potentiel pour devenir une puissance mondiale en matière de bioénergie et de biomatériaux. En 2023, le secteur forestier a continué à adopter l’ère émergente des technologies propres et des faibles émissions de carbone en utilisant l’innovation pour créer de nouvelles possibilités environnementales et économiques qui libèrent le plein potentiel de nos forêts.
L’APFC et ses membres sont fiers de maintenir la réputation du Canada en tant que producteur de produits durables qui peuvent aider à répondre à la demande mondiale. Notre secteur est fier de montrer la voie en offrant des solutions de rechange responsables, sûres, solides et écologiques pour les matériaux de construction et les produits essentiels de tous les jours, contribuant ainsi à transférer le potentiel de capture du carbone de nos forêts dans nos villes et dans les produits du quotidien.
L’APFC et sa coalition sur le Règlement sur les effluents des fabriques de pâtes et papier (REFPP) ont continué de rencontrer régulièrement Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) en 2023 pour discuter des principaux aspects des plans de modernisation de la réglementation proposés en 2019. L’APFC a présenté, au nom de la coalition REFPP, sa deuxième soumission officielle de réponses et de recommandations sur des aspects clés du document de proposition de 2019. Cette soumission comprenait trois recommandations supplémentaires, en plus des 18 recommandations formulées en 2020. Les discussions avec les représentants du gouvernement visaient à remédier aux divergences dans les ensembles de données entre le secteur et ECCC afin de mieux comprendre la justification des propositions d’ECCC sur plusieurs paramètres de performance environnementale. L’APFC a également donné le coup d’envoi à la création d’un sous-groupe chargé des études de cas, qui jouera un rôle essentiel dans les prochaines étapes de la consultation sur la réglementation. Des efforts sont en cours pour mettre à jour la réglementation et l’APFC poursuivra le dialogue avec le gouvernement pour déterminer la meilleure façon d’aller de l’avant.
L'APFC dépose un avis d'opposition à l'évaluation préalable finale de l'huile tall brute en raison du manque de fondement scientifique et de la caractérisation erronée du secteur des pâtes et papiers. En juillet 2022, ECCC a publié une évaluation préalable finale et une proposition d'approche de gestion des risques pour le pétrole brut (CTO). L'évaluation d'ECCC s'est appuyée sur un certain nombre d'hypothèses scientifiques pour développer des techniques d'estimation afin de quantifier les quantités de CTO rejetées dans les effluents des usines de pâtes et papiers. Un examen approfondi effectué par l'APFC et ses partenaires scientifiques a révélé que l'approche de gestion des risques proposée par ECCC était mal conçue et l'APFC a déposé une objection pour forcer le gouvernement fédéral à revoir l'approche. Une réponse est attendue en 2024.
Depuis 2022, l’APFC a participé à trois initiatives distinctes visant à promouvoir l’utilisation du bois dans les marchés publics fédéraux. En faisant partie de la Buy Clean Industry Alliance, en s’associant au CCB et en participant à la Stratégie canadienne pour les bâtiments verts, ainsi qu’en discutant avec l’Institut pour l’IntelliProspérité, l’Accélérateur de transition et d’autres partenaires, l’APFC continue de promouvoir l’utilisation de solutions de construction à base de bois et à faible émission de carbone au Canada et a contribué à l’élaboration d’une feuille de route visant à renforcer l’écosystème du bois massif dans l’ensemble du pays.
Fin septembre, le projet de loi fédérale S-222 sur l’approvisionnement en bois a été adopté avec un vote définitif de 326-0, indiquant un consensus clair à la Chambre des communes du Canada en faveur de l’adoption et de la promotion des matériaux de construction durables tels que le bois. Bien que les secteurs du béton et de l’acier resteront importants, le projet de loi S-222 contribue à garantir que le bois soit pris en considération dès le début de la conception et des décisions d’achat — et non pas après coup — en reconnaissant les dernières innovations en matière de construction en bois, comme le bois massif : Une loi novatrice met le Canada sur la voie d’un avenir plus vert. L’APFC tient à souligner la vision et le leadership du député d’Okanagan-Sud—Kootenay-Ouest, Richard Cannings, qui a été le premier législateur à plaider en faveur de ce changement lorsqu’il a déposé le projet de loi C-354 en 2017. Sans l’engagement de Richard et sa capacité à travailler au-delà des lignes de parti, ce projet de loi n'aurait probablement jamais été adopté.
Cette année, l’APFC a lancé un processus visant à créer deux rapports actualisés sur les futures voies biotechnologiques, « Future Biopathways ». Le projet original était dirigé par l’APFC avec le soutien de FPInnovations et de Ressources naturelles Canada et s’est conclu en 2011. Bien que le rapport original ait servi d’enquête approfondie sur les possibilités de produire une large gamme de bioproduits à partir de fibres de bois, une mise à jour du rapport « Future Biopathways » est nécessaire pour refléter les conditions de changement qui se sont produites au cours de la dernière décennie. L’APFC, par le biais de son travail avec le Comité directeur des voies biotechnologiques, a lancé le processus d’élaboration de deux rapports actualisés qui analyseront les possibilités existantes et émergentes de produire une vaste gamme de bioproduits à partir de fibres de bois, et qui exploreront de nouvelles approches pour la gestion des chaînes de valeur, le développement des possibilités économiques, l’évaluation du potentiel du marché et la création de partenariats dans ce domaine crucial.
La vice-présidente de l’innovation, de l’environnement et de la politique climatique de l’APFC, Mahima Sharma, a pris la parole lors de l’édition 2023 de la conférence Scaling Up à Ottawa sur le thème de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie carbone pour le secteur forestier du Canada. La table ronde, intitulée « Cultiver le carbone : Ajouter de la valeur à la foresterie et à l’agriculture canadiennes », a été animée par Bruce Dudley, chef des partenariats et des nouvelles initiatives au sein du Delphi Group. Mahima a pris la parole aux côtés du commissaire au commerce finlandais Jaakko Autere et du directeur général de la Fédération canadienne de l’agriculture sur la manière dont le Canada peut tirer des enseignements de l’expérience de la Finlande et les appliquer dans un contexte canadien, les mesures incitatives nécessaires pour motiver nos secteurs, l’importance du moment de ces actions, ainsi que les avantages d’une collaboration accrue entre les secteurs forestier et agricole.
L’APFC a collaboré avec le Comité de l’environnement pour répondre au projet de Règlement sur l’électricité propre d’ECCC. S’appuyant sur le travail entamé en 2021, ECCC a continué à proposer des réglementations pour faire progresser vers un réseau électrique carboneutre d’ici 2035. Les commentaires du secteur étaient principalement axés sur les différences critiques entre la production d’électricité par cogénération dans les installations du secteur forestier par rapport au secteur des services publics, l’immense possibilité de production d’électricité renouvelable présentée par la biomasse forestière renouvelable telle que l’écorce et les résidus de bois, et la nécessité de politiques favorables et facilitantes pour soutenir cela, ainsi que l’applicabilité de ce règlement proposé au secteur des produits forestiers. Pour soutenir l’élaboration de la position de l’industrie, le Comité de l’environnement de l’APFC s’est réuni pour discuter des points de vue de l’industrie, suivi d’une réunion entre ECCC, l’APFC et le Comité de l’environnement.
Sobriété en carbone par l’analyse du cycle de vie : Mise en place de dispositions sur la confidentialité des données — En tant que collecteur important de données pour soutenir des partenariats continus avec Statistique Canada sur deux enquêtes clés liées à l’environnement et à l’énergie, ainsi que pour faire progresser la défense des intérêts du secteur sur une large gamme de dossiers liés à l’environnement, à l’énergie et au climat, l’ensemble de données environnementales de l’APFC est considéré comme une ressource précieuse par le gouvernement, les représentants de l’industrie, le milieu universitaire et divers partenaires de confiance dans tout le pays. Avec l’avancement d’initiatives gouvernementales clés telles que l’initiative gouvernementale Sobriété en carbone par l’analyse du cycle de vie, la nécessité d’utiliser l’ensemble de données de l’APFC pour informer ces politiques est devenue de plus en plus évidente, dans le but d’éviter des efforts de déclaration redondants de la part de l’industrie.
En mai, la vice-présidente de l’innovation, de l’environnement et des politiques climatiques, Mahima Sharma, et le vice-président des relations avec le gouvernement fédéral, Eric Johnson, ont cosigné une lettre d’opinion intitulée « Canada Needs an Industrial Strategy for Forestry » (le Canada a besoin d’une stratégie industrielle pour la foresterie) à la suite de la publication du Budget de 2023. Le Budget de 2023 reconnaît la valeur de la biomasse et la nécessité de faire davantage pour créer de nouveaux marchés pour la fibre de bois résiduelle, mais les crédits d’impôt à l’investissement (CII) n’ont pas été explicitement mentionnés. Pour appuyer ses efforts de représentation, l’APFC a publié cet article d’opinion dans les médias.