À la suite de la présentation aux Nations Unies du Rapport d'inventaire national (RIN) du Canada sur les émissions de gaz à effet de serre pour l'année 2023, Etienne Bélanger, vice-président des relations avec les Autochtones et de la foresterie de l'Association des produits forestiers du Canada (APFC), a fait la déclaration suivante :
« Les dernières données sur les émissions de gaz à effet de serre du Canada confirment que si notre pays progresse dans l’atteinte des objectifs mondiaux de réduction des émissions, il reste encore beaucoup à faire, en particulier pour atténuer l'aggravation des épidémies de ravageurs et des incendies de forêt et leurs effets sur l'environnement, la santé humaine et les infrastructures communautaires vitales.
La foresterie et les produits forestiers sont particulièrement bien placés pour accélérer l'action climatique au Canada. Le bois est le seul matériau de construction renouvelable, il stocke le carbone et est essentiel, avec les produits à base de fibres de bois, pour réduire l'empreinte carbone de nos maisons, de nos bureaux et de nos villes.
La foresterie permet et encourage des activités telles que la plantation d'arbres, la construction en bois, le développement de produits de substitution renouvelables et recyclables et l'utilisation de la biomasse pour remplacer des produits à plus forte intensité de carbone. Toutes ces activités jouent un rôle dans le Plan de réduction des émissions du Canada pour 2030 et dans notre évolution vers une économie carboneutre d'ici 2050.
Il faut aussi savoir que depuis 1990, le secteur forestier a déjà réduit les émissions de ses installations de pâtes et papiers de près de 70 %, et nous sommes prêts et capables de faire davantage.
Le Rapport d'inventaire national 2023 confirme ce que le secteur forestier sait depuis longtemps, c’est-à-dire que les incendies de forêt sont de loin la plus grande source de pollution atmosphérique au Canada, avec de graves conséquences pour la santé humaine. Le secteur continue de faire part au gouvernement fédéral des préoccupations de la communauté concernant les conséquences brutales des incendies de forêt catastrophiques dans tout le pays et de la nécessité de faire davantage pour atténuer les risques en croissance.
L'établissement d'une stratégie industrielle pour le secteur forestier canadien en partenariat avec le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et autochtones, les dirigeants communautaires et les syndicats est essentiel pour notre capacité à faire face à l'aggravation des perturbations naturelles, pour nous aider à lutter contre les changements climatiques et pour renforcer les perspectives économiques pour les familles et les communautés forestières rurales et nordiques du Canada.
Nous savons qu’au Canada, sans l’aménagement forestier durable, les incendies de forêt et les émissions de gaz à effet de serre qui y sont associées seraient encore plus graves et davantage de communautés seraient menacées. Cela montre bien que le Canada doit aménager ses forêts de manière durable, plus activement, pas moins activement. Et par aménagement durable des forêts, nous parlons de bien plus que d'une simple récolte durable. Notre secteur continue d'explorer et de mettre en œuvre de nouvelles stratégies de gestion forestière qui aident les arbres à s'adapter aux conditions climatiques futures tout en minimisant l'impact des ravageurs, des incendies et des épidémies.
Des forêts saines et résilientes sont vitales pour l'avenir de l'environnement, de la transition énergétique et de l'économie du Canada. Le dernier rapport sur les émissions confirme notre conviction de longue date qu'un aménagement durable et efficace des forêts est indispensable pour atteindre les objectifs climatiques du Canada - aujourd'hui plus que jamais. »
L’APFC offre une voix, au Canada et à l’étranger, aux producteurs canadiens de bois, de pâtes, de papiers et de bioproduits à base de bois pour les questions touchant le gouvernement, le commerce et l’environnement. Le secteur canadien des produits forestiers, dont les revenus annuels dépassent 73 milliards de dollars, est l’un des plus importants employeurs du pays. Il est présent dans des centaines de collectivités et procure 205 000 emplois directs et plus de 600 000 emplois indirects dans l’ensemble du pays. L’APFC et ses membres se sont engagés à collaborer avec les dirigeants autochtones, les organismes gouvernementaux, les partenaires syndicaux, les groupes communautaires et les autres détenteurs de droits et parties prenantes pour assurer et faire progresser le potentiel environnemental, social et économique du secteur à long terme.