L’Association des produits forestiers du Canada (APFC) a fait la déclaration suivante afin de reconnaître la publication de la Charte de Kananaskis sur les feux de forêt à la conclusion des réunions du G7 hier :
Le secteur forestier du Canada applaudit l’engagement du G7 à relever les défis environnementaux, économiques, sanitaires et sociaux liés à l’augmentation mondiale des feux de forêt dévastateurs.
Plus de 3,7 millions d’hectares ont déjà brûlé au Canada cette année, et nous sommes sur le point de connaître la deuxième pire saison des feux de forêt jamais enregistrée.
Pour mettre cela en contexte, plus de cinq fois la superficie que les forestiers canadiens récolteraient en une année entière a déjà brûlé en 2025. Et quand les forestiers font leur travail, ils assurent que les forêts repoussent. Dans certaines régions du Canada, les feux sont si intenses que la régénération des forêts est compromise en raison des sols brûlés.
Il faut agir maintenant. En termes simples, les feux vont s’aggraver si nous ne gérons pas de manière plus proactive les charges de combustibles et nos forêts vieillissantes.
La Charte de Kananaskis sur les feux de forêt r reconnaît non seulement l’importance d’une gestion durable des forêts pour réduire les risques, mais la nécessité de mieux comprendre les conditions locales et de traiter en priorité des solutions communautaires.
En appliquant les principaux principes de la Charte, le gouvernement du Canada peut s’appuyer sur des initiatives existantes comme la Stratégie de prévention et d’atténuation des feux de forêt du Conseil canadien des ministres des forêts et le financement récemment alloué pour soutenir un Centre d’excellence pour l’innovation et la résilience en matière de feux de végétation.
Le gouvernement fédéral devrait envisager d’autres mesures sensées et fondées sur des données scientifiques qui bénéficient d’un vaste soutien dans les communautés canadiennes dépendant des forêts, notamment :
1. Investir dans la cartographie des risques et protéger les populations. Augmenter les investissements fédéraux qui aident les communautés à évaluer les risques locaux, afin de réaliser en priorité des projets de réduction des combustibles.
2. Réformer les approches politiques et réglementaires obsolètes d’Ottawa. Les feux progressent beaucoup plus vite que les approches politiques et réglementaires du gouvernement fédéral. Les plans de gestion forestière approuvés par les provinces tiennent compte des réalités locales et des valeurs communautaires. Le gouvernement fédéral doit améliorer la collaboration avec les provinces et les communautés locales et assurer que l’accent est mis sur les feux de forêt pour toutes les interventions sur le terrain afin d’assurer que les coupes prioritaires, les coupe-feux et les réductions des combustibles ne sont pas retardés.
3. Soutenir l’intendance dirigée par des Autochtones. Offrir un financement continu pour soutenir le brûlage culturel et dirigé par des Autochtones. Assurer que les programmes de préparation d’urgence et de formation sur les feux de forêt sont élaborés conjointement avec les peuples autochtones afin de mieux soutenir les communautés.
4. Créer une valeur avec le bois de qualité inférieure. Accélérer la bioéconomie forestière du Canada pour que le bois de qualité inférieure, les arbres endommagés par le feu et les piles de rémanents puissent être transformés en chaleur et en électricité propres et en bioproduits, au lieu de servir de combustibles pour les prochains feux – ce qui permettra également de soutenir les emplois dans les régions rurales et nordiques, d’atténuer les risques de feu et de réduire les émissions de carbone. L’approbation de Crédits d’impôt à l’investissement pour l’utilisation de la biomasse pour la production de chaleur et d’électricité peut aider à encourager le secteur privé à investir dans ce domaine.
Le statu quo n’est plus acceptable pour ceux qui vivent dans les communautés forestières.
L’APFC et ses membres, et ses partenaires communautaires, sont prêts à travailler avec le gouvernement fédéral et les provinces pour que la Charte de Kananaskis sur les feux de forêt soit appliquée par des approches fédérales qui tiennent mieux compte des réalités actuelles et futures.
L’APFC représente les producteurs canadiens de bois, de pâte à papier et de papier à l’échelle nationale et internationale dans les domaines du gouvernement, du commerce et de l’environnement. Avec un chiffre d’affaires annuel de plus de 87,2 milliards de dollars, le secteur canadien des produits forestiers est l’un des plus gros employeurs du pays, fournissant 200 000 emplois directs et exerçant ses activités dans des centaines de collectivités partout au pays. Nos membres s’engagent à collaborer avec les leaders autochtones, les organismes gouvernementaux et d’autres parties prenantes clés pour élaborer un plan d'action pancanadien visant à faire progresser la santé des forêts, tout en soutenant les travailleurs, les communautés et notre environnement à long terme.
