Ce que je ne m'attendais pas à apprendre
Lorsque j'ai rejoint l'industrie forestière, je m'attendais à ce que mon été soit consacré à l'étude du bois, à la disposition des blocs et à la planification de la récolte. Bien que ces tâches fassent partie de ma routine quotidienne, je me suis rapidement rendu compte que travailler dans les forêts de la Couronne canadienne ne se résume pas à gérer des arbres.
En passant l'été à parcourir les forêts du nord de la Saskatchewan, j'en suis venu à considérer la forêt comme un espace partagé, dont la signification va bien au-delà de sa valeur économique. Ce qui m'a le plus surpris, ce ne sont pas les leçons techniques que j'ai apprises sur le terrain, mais plutôt les histoires, les idées et les valeurs partagées par les propriétaires de cabanes, les utilisateurs récréatifs, les intendants autochtone , les chasseurs et les trappeurs, des gens qui ont des liens profonds et générationnels avec la terre.
Ces conversations ont remodelé ma compréhension de la foresterie. Elles m'ont rappelé que l'aménagement durable des forêts n'est pas seulement une question d'équilibre écologique, mais aussi une question de personnes, de communautés et de liens.
Leçon 1 : La terre est notre maison - et elle nous rappelle à elle
Un propriétaire de cabane m'a raconté l'histoire de sa vie, comment il avait voyagé à travers le Canada et connu de nombreux endroits incroyables pour son travail. Mais peu importe où la vie le menait, il revenait toujours à la même petite cabane dans la forêt.
"C'est ici chez moi", a-t-il déclaré. "Je reviens toujours ici.
Cette conversation a changé ma façon de voir mon travail. Pour lui, la forêt n'était pas une ressource à gérer, c'était un lieu de vie, plein de souvenirs, de sens et d'identité. Son histoire m'a rappelé que la sylviculture s'exerce sur des terres qui ont une valeur émotionnelle et culturelle pour de nombreuses personnes.

Leçon 2 : Respecter la terre et ses habitants
Tout au long de l'été, un message a résonné dans toutes les conversations : le respect de la terre et de sa faune.
En discutant avec deux chasseurs qui avaient fait plusieurs heures de route pour visiter notre région, je leur ai demandé ce qu'ils avaient préféré dans leur voyage. Leur réponse m'a surpris.
"Nous sommes juste deux vieux gars qui aiment observer les ours", ont-ils déclaré. "Nous ne nous soucions même pas d'en attraper un.
Ce moment est resté gravé dans ma mémoire. Il a mis en lumière une vérité plus profonde, à savoir que de nombreuses personnes n'entrent pas dans la forêt en vue d'un succès ou d'un résultat, mais pour l'expérience elle-même. La forêt n'est pas seulement un lieu de travail ou un terrain de chasse, c'est un endroit où s'épanouit le respect mutuel entre l'homme et la nature.

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Leçon 3 : Les loisirs nous relient - à travers les saisons et les vies
L'une des façons les plus puissantes dont les gens se rapprochent de la forêt est par le biais des loisirs. Qu'il s'agisse de la pêche en été, de la chasse en automne ou de la motoneige en hiver, ces activités aident les gens à tisser des liens durables avec la terre et entre eux.
La plupart des cabanes que j'ai rencontrées appartenaient à des familles depuis des générations. Les propriétaires racontaient des histoires de retrouvailles, d'anniversaires et de feux de camp qui donnaient à la forêt l'impression d'être une seconde maison. Ces traditions transcendent les saisons et créent des relations intergénérationnelles avec la nature.
La sylviculture ne consiste pas seulement à gérer des paysages, mais aussi à faciliter un accès sûr et durable aux terres que les gens aiment, et à contribuer à la protection des liens sociaux et émotionnels qu'ils entretiennent.
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Leçon 4 : La sylviculture, c'est plus que des arbres
La foresterie est souvent perçue à tort comme une menace pour la nature, mais les expériences que j'ai vécues cet été racontent une autre histoire. Nombre de mes interlocuteurs ont compris l'importance d'une gestion forestière active, non seulement pour la valeur économique, mais aussi pour la santé écologique et communautaire.
Ils ont exprimé leur soutien à notre travail d'atténuation des risques d'incendie de forêt par la gestion des charges de combustible et l'entretien des routes d'accès. Ils ont apprécié nos efforts pour protéger les écosystèmes sensibles, les zones tampons des plans d'eau et améliorer la biodiversité grâce à une planification minutieuse.
Leur soutien a renforcé ce que j'ai fini par croire :
La sylviculture n'est pas le contraire de la conservation, elle en est un élément nécessaire.
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Terre partagée, responsabilité partagée
Les plus grandes leçons que j'ai apprises cet été n'ont pas été tirées de manuels ou de conférences, mais de conversations autour de tables de cabanes, de chemins de terre et de sentiers forestiers.
La forêt est plus qu'un paysage, c'est une maison, une salle de classe, un lieu de rassemblement et, surtout, une responsabilité partagée. Je suis reconnaissant d'avoir vu la profondeur de cette responsabilité se refléter non seulement dans le travail que nous faisons, mais aussi dans les voix de ceux qui vivent le plus près de la terre.
Cet été, Weyerhaeuser m'a beaucoup appris sur la science et la gestion forestières. Mais ce sont les gens, les conteurs, les utilisateurs des terres et les gardiens discrets des forêts qui m'ont aidé à comprendre l'importance de notre travail.
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