PLAN D'ACTION POUR LE SECTEUR FORESTIER : UNE PRIORITÉ ESSENTIELLE POUR L'ÉCONOMIE, LES COLLECTIVITÉS ET LE CLIMAT DU CANADA
Le secteur forestier du Canada a toujours été reconnu pour sa capacité unique à stimuler la croissance économique, à proposer des solutions faibles en carbone et à soutenir les communautés, partout au pays. Nos industries emploient directement plus de 200 000 personnes, partout au pays, génèrent 87 milliards de dollars en activité économique et sont la quatrième industrie d’exportation du Canada. En 2024, les produits forestiers représentaient 37 milliards de dollars, soit 5 % de l’ensemble des exportations canadiennes.
Le secteur forestier est essentiel pour relever certains des enjeux collectifs les plus importants du Canada : construire des logements abordables, réduire le risque de feux de forêt et d'émissions de carbone, créer des emplois et soutenir la prospérité rurale et autochtone. Les avantages économiques et sociaux offerts par la foresterie sont sous-exploités et absents des débats politiques nationaux depuis beaucoup trop longtemps. Les récents messages du gouvernement fédéral sont les bienvenus, mais il reste beaucoup à faire.
Les industries forestières sont hautement intégrées, ouvertes au commerce et très réglementées. La pression exercée dans un domaine se répercute rapidement sur d’autres. Quand une scierie ferme, une usine de pâtes et papiers perd les copeaux de bois qui lui servent de matière première. Quand les États-Unis augmentent les tarifs sur le bois d’œuvre, les entreprises doivent supporter des pressions financières qui accélèrent les fermetures et perturbent les chaînes d’approvisionnement dans l’ensemble du secteur. Quand les pressions réglementaires augmentent, la complexité et les coûts additionnels connexes menacent la compétitivité et découragent les investissements. Quand le service ferroviaire est insuffisant ou quand un arrêt de travail ferme un port océanique important, la confiance des clients diminue et une part de marché est perdue au profit de concurrents mondiaux. Ce sont précisément ces facteurs qui ont entraîné la fermeture de 49 scieries et la perte de 8 700 emplois au cours de la dernière décennie seulement.
Cette situation n’est pas inévitable. Alors que la demande mondiale de produits du bois devrait augmenter de près de 50 % entre 2020 et 2050, le Canada devrait fournir plus de bois aux Canadiens et au reste du monde, et non pas moins. Sans des corrections politiques urgentes, les investissements continueront à se diriger vers des pays plus concurrentiels, mettant en péril des communautés, des emplois et les objectifs climatiques canadiens.
Avec le mandat de stimuler la croissance économique, de diversifier le commerce et de bâtir l’économie la plus forte du G7, le Canada peut compter sur le secteur forestier comme partenaire.
Nous applaudissons les mesures prises rapidement par le nouveau gouvernement pour soutenir le secteur—notamment les récentes mesures d’allégement pour l’industrie du bois d’œuvre. Ces mesures sont des premières étapes importantes pour répondre aux pressions immédiates auxquelles les travailleurs et les communautés sont confrontés. Cependant, l’ampleur des défis auxquels nous faisons face nécessite une réponse plus structurelle à long terme.
LE PLAN D'ACTION DU SECTEUR FORESTIER DE L'APFC DÉCRIT CE QUE LE GOUVERNEMENT DOIT FAIRE POUR MAXIMISER LES AVANTAGES ÉCONOMIQUES ET CIVIQUES DE LA FORESTERIE :
1. Créer les conditions favorisant la prospérité par la modernisation de la réglementation et des incitatifs à la croissance.;
2. Assurer que quand des investissements sont faits, les relations commerciales et l’infrastructure habilitante permettent de fournir des produits aux marchés mondiaux.
3. Utiliser tous les outils disponibles pour accroître la capacité, l'intégration et l'innovation du secteur afin d'obtenir un avantage en matière de logement et de construction en bois ;
Ces initiatives sont interdépendantes et, si elles sont prises de manière concertée, elles permettront de rétablir la confiance des investisseurs, de protéger et de créer des emplois, et d’obtenir des résultats dans les domaines du logement, du climat et de l’économie pour les Canadiens.