Libérer une main-d’œuvre prête pour l’avenir dans les industries forestières du Canada

Le Canada est confronté à de graves problèmes de main-d’œuvre dans le secteur forestier

Le secteur forestier canadien peine actuellement à recruter suffisamment de travailleurs possédant les compétences et les connaissances nécessaires pour réaliser son potentiel en tant que fournisseur de solutions aux priorités politiques nationales. EcoCanada avertit que les professionnels de la foresterie — y compris les technologues et les techniciens en foresterie, les conducteurs de camion grumier, les opérateurs d’équipements lourds et les ouvriers forestiers — sont à risque élevé de pénuries critiques au cours de la prochaine décennie. Ces fonctions constituent l’épine dorsale de nos chaînes d’approvisionnement de la forêt aux bâtiments, en plus des nouveaux rôles en matière de conception et d’ingénierie nécessaires pour soutenir l’innovation dans la bioéconomie forestière.

Le gouvernement fédéral peut débloquer des possibilités d’emploi dans le secteur forestier

Le gouvernement fédéral peut tirer parti de sa capacité à soutenir les solutions locales, en favorisant une approche communautaire de la politique de la main-d’œuvre par l’élaboration d’une stratégie nationale pour le secteur forestier qui comprend les actions stratégiques suivantes :

1. Travailler avec les municipalités, les provinces, les établissements d’enseignement et les représentants de l’industrie pour créer un plan de développement des compétences dans le secteur forestier qui identifie les lacunes en matière de compétences et les modèles régionaux permettant de combler ces lacunes qui peuvent être mis à l’échelle ou normalisés en vue d’une mise en œuvre dans d’autres régions.

2. Collaborer avec les municipalités et les communautés autochtones pour créer des plans de développement rural qui quantifient les lacunes en matière d’infrastructures communautaires et proposent des mesures correctives — en particulier pour l’accessibilité au logement, la garde d’enfants et les transports dans les communautés tributaires de la forêt — en reliant ces plans à des objectifs politiques plus larges en matière de logement et de santé publique.

3. Fournir un financement ciblé pour étendre les initiatives de renforcement des capacités qui ont fait leurs preuves (c’est-à-dire les programmes existants ayant des répercussions positives mesurables sur la main-d’œuvre) afin d’intégrer les groupes sous-représentés et défavorisés dans la main-d’œuvre du secteur forestie , en particulier le programme d’emploi pour les jeunes OYEP (Outland Youth Employment Program) et d’autres initiatives similaires.

4. Investir dans des organismes de reconnaissance des titres de compétences et de réglementation tels que l’Organisme de réglementation des professionnels de la forêt du Canada (ORPFC) afin de créer des « guichets uniques » nationaux pour les professionnels immigrants, permettant ainsi à un plus grand nombre de personnes qualifiées résidant déjà au Canada de travailler plus rapidement.

Contexte

Pour soutenir le marché du travail canadien, les moyens de subsistance des familles et des communautés, ainsi que la bioéconomie à faibles émissions de carbone, les obstacles systémiques à la constitution et au maintien de la main-d’œuvre doivent être éliminés à l’échelle nationale, d’autant plus que la crise de l’accessibilité financière s’accélère.

Pour trouver des solutions aux défis politiques du Canada, nous devrons relever trois défis interdépendants :

1. Des changements démographiques de plus en plus marqués ;

2. Les obstacles à un recrutement et à un maintien en poste efficaces, et ;

3. L’évolution des compétences requises pour suivre le rythme des technologies et innovations forestières émergentes.

Ces défis sont aggravés par une crise socio-économique croissante qui touche les communautés et les travailleurs canadiens. L’augmentation du coût de la vie, la pénurie de logements abordables et les difficultés d’accès aux services sociaux ont eu des répercussions particulièrement profondes sur les communautés rurales, éloignées et nordiques dans lesquelles le secteur est concentré — érodant les avantages historiques en matière de coûts et de mode de vie qui ont attiré de nouveaux membres de la communauté dans la main-d’œuvre du secteur forestier. Cependant, de nombreuses mesures fédérales de bon sens peuvent aider les employeurs du secteur forestier à surmonter ces défis, à maintenir et à accroître leur contribution à la prospérité du Canada à court et à long terme.

Pour réaliser tout son potentiel en tant qu’employeur de choix pour les travailleurs de tout le Canada, le secteur forestier a besoin de l’aide du gouvernement fédéral pour s’attaquer aux obstacles systémiques qui limitent la croissance et mettent en péril l’avenir des travailleurs. Ce faisant, nous pouvons maintenir et accroître nos contributions à des objectifs nationaux communs tels que l’accessibilité au logement, la réduction des émissions et la résilience aux feux de forêt, le développement économique des communautés rurales et la réconciliation économique pour les peuples autochtones. La mise en œuvre d’une stratégie formelle pour le secteur forestier, avec des mesures ciblées pour la (re)formation des compétences, le changement de la politique du travail et le développement économique rural, est une mesure essentielle pour garantir les contributions du secteur à la prospérité du Canada à court et à long terme.

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Pour plus d’information :
Kerry Patterson-Baker
VICE-PRÉSIDENTE, COMMUNICATIONS ET AFFAIRES PUBLIQUES
kpatterson-baker@fpac.ca
(613) 563-144
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