Lors des discussions que tiennent aujourd’hui le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra, et ses collègues sur la chaîne d'approvisionnement du Canada, le secteur des produits forestiers et ses travailleurs s'attendent à ce qu'Ottawa fasse preuve de leadership pour s'attaquer à un système de transport trop souvent fragile et peu performant.
L'industrie forestière canadienne fournit plus de 225 000 emplois directs dans quelque 600 communautés, dont beaucoup sont situées à des centaines de kilomètres des grandes villes et des principaux marchés clients.
Un réseau de transport résilient et fiable est essentiel pour que la foresterie canadienne puisse répondre à la demande mondiale croissante pour ses produits, garder les travailleurs forestiers au travail et améliorer les conditions économiques dans les localités forestières rurales et nordiques.
« Il y a trois grands enjeux sur lesquels nous devons agir collectivement : les infrastructures prêtes pour l'avenir, la fiabilité des services ferroviaires et la main-d'œuvre de demain », a souligné Derek Nighbor, président et chef de la direction de l'Association des produits forestiers du Canada (APFC). « D'abord, les goulots d'étranglement dans les corridors clés ralentissent sans cesse notre chaîne d'approvisionnement et nuisent à notre compétitivité à l’échelle mondiale. Faire la lumière sur les problèmes dans les endroits fréquemment congestionnés, comme le Lower Mainland de la Colombie-Britannique, doit être une priorité absolue de cette discussion », a ajouté M. Nighbor.
L'industrie soulèvera également la question de la fiabilité des services ferroviaires. Les chemins de fer du Canada ont une tâche importante et difficile à accomplir. Malheureusement, il y a un problème récurrent : trop d'usines n'obtiennent tout simplement pas de wagons lorsqu'elles en ont besoin. Cela peut avoir un impact négatif sur les relations avec la clientèle et sur la confiance qu’elle nous accorde, d'autant plus que de plus en plus de clients au Canada et dans le monde se tournent vers les produits forestiers pour leurs avantages en matière de climat. Les problèmes de disponibilité de la main-d'œuvre sont également une préoccupation constante, surtout en ce qui concerne la pénurie de chauffeurs de camion dans tout le pays.
« Nous sommes un groupe raisonnable dans le secteur forestier canadien. Nous comprenons qu'il y ait des retards dans le système lorsque la météo est mauvaise ou lorsque nos partenaires de transport doivent composer avec des employés en congé de maladie à cause de la COVID-19 », a ajouté M. Nighbor. « Mais au cours des dernières années, il y a eu beaucoup trop de « jours de la marmotte ». Il y a des problèmes systémiques qui nécessitent absolument des solutions à long terme et nous souhaitons travailler avec le gouvernement fédéral et nos partenaires des transports et des syndicats à un plan d'action », a-t-il conclu.
L'APFC offre une voix, au Canada et à l’étranger, aux producteurs canadiens de bois, de pâte, de papier et de bioproduits dérivés du bois pour les questions touchant le gouvernement, le commerce et l’environnement. Le secteur canadien des produits forestiers, dont les revenus annuels dépassent 75 milliards de dollars, est l'un des plus importants employeurs du pays. Il est présent dans plus de 600 localités et fournit 225 000 emplois directs et plus de 600 000 emplois indirects d’un océan à l’autre.