Les ministres fédéral et provinciaux des forêts du Canada se sont réunis virtuellement cette semaine à l'occasion de la rencontre annuelle du Conseil canadien des ministres des forêts (CCMF), dont l’hôte était le gouvernement du Manitoba. La réunion s’est terminée au moment même où une délégation fédérale se rendait à Washington, D.C., pour y tenir d'importantes réunions avec des membres du Congrès et des parties concernées. La délégation, dirigée par l'honorable Mary Ng, ministre fédérale du Commerce international, de la Promotion des exportations, de la Petite entreprise et du Développement économique, défend les intérêts des travailleurs canadiens dans une foule de dossiers commerciaux difficiles entre le Canada et les États-Unis, notamment celui des droits injustes imposés sur le bois d'œuvre résineux.
Réagissant aux résultats de la réunion du CCMF et aux efforts diplomatiques renouvelés pour régler les problèmes commerciaux avec le gouvernement des États-Unis, le président et chef de la direction de l'APFC, Derek Nighbor, a fait la déclaration suivante :
« Il n'y a pas de chemin vers une économie carboneutre sans l’aménagement durable des forêts et sans les produits forestiers respectueux du climat en provenance du Canada. Les emplois du secteur forestier canadien sont absolument essentiels à la reprise postpandémique dans les communautés rurales et nordiques.
Les réunions du CCMF de cette semaine se sont terminées par un engagement clair des gouvernements fédéral et provinciaux à tirer parti des avantages environnementaux et économiques du secteur, à développer la bioéconomie forestière et à élaborer une approche globale pour résoudre les problèmes croissants de commerce et d'accès aux marchés avec les États-Unis.
Au nom du secteur forestier canadien, de ses travailleurs et des quelque 600 communautés qui dépendent de la forêt, nous ne saurions trop insister sur l'urgence d'agir.
Bien que le différend sur le bois d'œuvre soit à juste titre au premier plan, nous sommes également très préoccupés par l'augmentation des interventions commerciales anticanadiennes sous forme de mesures législatives et réglementaires au Congrès américain, ainsi qu’à l’échelle des États de la Californie et de New York.
Le Canada abrite 36 % des forêts certifiées de manière indépendante de la planète, ce qui en fait un chef de file mondial de l’aménagement durable des forêts et du renouvellement des forêts. Nous sommes également considérés comme des leaders mondiaux grâce à la qualité élevée et au caractère écoresponsable du bois et des produits à base de fibres de bois que nous fabriquons - et la possibilité de faire encore plus pour notre environnement et notre économie grâce à la bioéconomie forestière canadienne fait l'envie de bien des pays.
L'APFC demande au gouvernement canadien de prendre l’initiative d'un plan d'action clair pour favoriser la croissance du secteur et offrir des possibilités aux travailleurs forestiers canadiens et à leurs familles. Il faut commencer par un plan d'action concerté d'Équipe Canada sur l'accès aux marchés afin de composer avec les risques commerciaux croissants posés par le gouvernement des États-Unis et de certains États américains.
Le protectionnisme commercial doit être contré par un puissant effort du gouvernement fédéral, soutenu par les provinces, pour promouvoir et défendre la foresterie canadienne par le biais de nos réseaux consulaires, industriels et syndicaux des deux côtés de la frontière - non seulement à Washington, D.C., mais aussi dans un certain nombre de capitales d'État à travers les États-Unis.
L'APFC est prête à mettre à contribution sa vaste coalition de détenteurs de droits et d'intervenants pour appuyer le gouvernement fédéral afin que ce plan d'action devienne une priorité absolue. »
L'APFC offre une voix aux producteurs canadiens de bois, de pâtes et de papiers à l'échelle nationale et internationale pour les questions touchant le gouvernement, le commerce et l'environnement. Le secteur canadien des produits forestiers, dont les revenus annuels dépassent 75 milliards de dollars, est l'un des plus importants employeurs du pays. Il est présent dans plus de 600 collectivités et fournit 225 000 emplois directs et plus de 600 000 emplois indirects d’un océan à l’autre.