Depuis que la pandémie de COVID-19 s’est déclarée, l’industrie canadienne des produits forestiers s’efforce de livrer rapidement les produits essentiels qui aident les Canadiens et les Américains à traverser cette crise sans précédent. L’industrie est un élément vital des chaînes d’approvisionnement qui produisent une gamme de marchandises recherchées : masques et blouses pour le secteur de la santé, emballages pour les aliments, les produits pharmaceutiques et les achats en ligne, produits sanitaires comme les essuie-tout et le papier hygiénique. En raison du rôle important du secteur forestier, le gouvernement du Canada l’a désigné comme service essentiel, afin d’éviter les pénuries de ces produits que nous utilisons tous les jours.
Malgré la valeur accordée à nos produits, le Natural Resources Defense Council (NRDC), un groupe de pression américain, a choisi ce moment pour publier un rapport qui critique le secteur forestier. Malheureusement, ce rapport en fait une représentation erronée et comporte de nombreuses fausses affirmations et accusations. On y lit par exemple que la fabrication de papier hygiénique menace la forêt boréale, alors qu’en réalité, les produits forestiers tirés du milieu boréal canadien comptent parmi les plus responsables dans le monde.
Le NRDC ne tient pas compte de données de base. D’abord, la majeure partie de la fibre du papier hygiénique provient de résidus, notamment de sous-produits de fabrication du bois d’œuvre servant à la construction de maisons. Ensuite, au Canada, l’aménagement forestier durable est inscrit dans la loi. Son application est facile, parce que la majeure partie du bois est récoltée dans des territoires publics, contrôlés par le gouvernement et faisant l’objet d’un cadre réglementaire strict. Les entreprises forestières qui ont des activités en forêt publique au pays doivent respecter un rythme durable; elles récoltent ainsi moins de 0,5 % du bois disponible par année. Pour mettre ce chiffre en perspective, nous perdons 25 fois plus d’arbres annuellement en raison de causes naturelles comme la sécheresse, les ravageurs et les incendies que par la récolte. La loi oblige aussi les entreprises à restaurer les zones récoltées; elles plantent à cette fin quelque 500 millions de semis chaque année et font le suivi de ces zones pour garantir l’établissement de forêts saines.
Par des cycles de planification de plus de 150 ans, le secteur forestier canadien doit maintenir nos forêts à perpétuité, tout en tenant compte de la biodiversité, des emplois pour les familles et des produits essentiels de grande qualité dont on a besoin au Canada, aux États-Unis et partout dans le monde. Les sociétés membres de l’APFC doivent détenir une certification de l’aménagement forestier durable octroyée par un tiers, autre preuve de leur engagement aux piliers environnementaux, sociaux et économiques du développement durable.
L’APFC a tenté de communiquer avec le NRDC plusieurs fois pour corriger les hypothèses inexactes et la désinformation et pour entamer un dialogue constructif. Jusqu’ici, le NRDC n’a pas répondu, mais notre invitation tient toujours. Nous sommes ouverts à la discussion sur la façon dont nos entreprises et nos employés, chaque jour, s’efforcent de faire mieux, investissant dans la recherche pour protéger les espèces en péril, lançant des projets de bioénergie qui réduisent considérablement les émissions de carbone, construisant davantage avec le bois canadien, qui stocke le carbone, et développant des produits papetiers et bioproduits innovants et écoresponsables. L’histoire a montré que nous pouvons faire mieux en travaillant ensemble.