Plus tôt aujourd’hui, le président et chef de la direction de l’Association des produits forestiers du Canada (APFC) a témoigné devant le Comité permanent des finances de la Chambre des communes pour faire connaître aux députés la situation du secteur forestier et de ses travailleurs pendant la crise de la COVID-19. Il a aussi présenté au comité des propositions de collaboration entre l’industrie et le gouvernement pour traverser les mois difficiles qui s’annoncent et pour passer rapidement à la reprise et la croissance en 2021.
Pendant sa présentation, Derek Nighbor a montré comment le secteur a endossé son rôle de fournisseur essentiel de produits de santé, ménagers et industriels et a remercié tous les travailleurs de la chaîne de valeur. « Nos employés et partenaires de la chaîne d’approvisionnement ont été incroyables. Nous ne pouvons assez remercier nos travailleurs d’usine, les transformateurs, les conducteurs de camions, les chemins de fer et les détaillants… et je pourrais continuer longtemps », a-t-il affirmé.
M. Nighbor a poursuivi sur la puissance de notre richesse naturelle commune : les forêts canadiennes. « Compte tenu des mesures protectionnistes que nous avons constatées dans les dernières semaines, je suis fier que nous disposions chez nous de cette ressource naturelle durable et précieuse qui nous permet de répondre aux besoins des Canadiens. »
L’interconnectivité du secteur forestier canadien a pris une place centrale dans les remarques que M. Nighbor a adressées aux députés. Avec les difficultés du marché du bois d’œuvre, qui a subi une chute de près de 40 % des prix dans les dernières semaines, plusieurs scieries ont pris la difficile décision de fermer temporairement. Ces fermetures ont non seulement mis des milliers de personnes à pied, mais leurs impacts se font maintenant sentir en aval, chez les travailleurs des usines de pâte et leurs familles. « Notre secteur est fortement intégré et nos scieries sont au cœur de notre industrie. Il faut maintenant trouver un moyen de maintenir les activités des scieries pour que leurs copeaux continuent à alimenter nos usines de pâtes et papiers. S’il n’y a pas de copeaux, le principal canal d’alimentation de notre industrie est coupé, et des milliers d’autres emplois seront menacés », a déclaré M. Nighbor.
L’incapacité du secteur forestier à profiter pleinement du programme fédéral de subvention salariale est une source de frustration pour l’APFC et ses membres. La forme du programme ne correspond tout simplement pas aux modèles d’affaires du secteur forestier.
Derek Nighbor recommande des ajustements, notamment que le gouvernement considère les usines ou segments individuellement, ce qui permettrait à plus d’établissements de se qualifier pour l’aide et de garder plus d’employés au travail. Il a aussi suggéré l’utilisation d’une échelle progressive qui ferait qu’une baisse de revenus de 10 ou 15 pour cent pourrait donner droit à une subvention salariale de 50 pour cent, plutôt que 75 pour.
Il a aussi insisté sur la nécessité de soutien facilement accessible pour les mois à venir pour aider les entreprises à composer avec les problèmes de liquidités. L’industrie a confiance en l’avenir, mais a besoin d’un coup de pouce immédiat pour traverser les prochains mois.
« Du côté du bois d’œuvre, nos marchés ont été durement touchés à la fin de 2018. Nous sommes en mode reprise depuis et juste au moment où la situation s’améliorait, la COVID-19 a frappé. Nous avons maintenant besoin d’aide en termes de liquidités, selon M. Nighbor, de mesures rapides et faciles pour compenser l’effondrement des marchés à court terme. Des mesures qui ne forceront pas les entreprises à fournir plus de garanties, car beaucoup de nos entreprises n’ont tout simplement pas la flexibilité nécessaire en ce moment. Des mesures adaptées à la réalité de cette crise, et des prêteurs qui peuvent être plus tolérants au risque que les grandes banques. »
Bien que la discussion principale avec les députés ait porté sur la situation actuelle, M. Nighbor a été clair sur l’optimisme du secteur pour l’avenir. « Ce n’est pas un sauvetage que notre industrie recherche, mais plutôt un soutien en liquidités pour permettre aux entreprises de continuer à fonctionner pendant ces deux ou trois trimestres difficiles. Si l’on se tourne vers 2021 et après, le secteur canadien des produits forestiers a l’occasion d’être l’un des phares de la reprise économique au Canada, en particulier dans nos localités nordiques et rurales », a-t-il conclu.
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L’APFC offre une voix, au Canada et à l’étranger, aux producteurs canadiens de bois, de pâte et de papier pour les questions touchant le gouvernement, le commerce et l’environnement. L’industrie des produits forestiers, dont le chiffre d’affaires annuel atteint 73,6 milliards de dollars et qui représente 12 % du PIB manufacturier du Canada, a des activités dans plus de 600 collectivités. Elle procure 230 000 emplois directs et plus de 600 000 emplois indirects d’un océan à l’autre, ce qui en fait l’un des principaux employeurs au pays.
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