Des investissements et un soutien politique adéquats sont nécessaires pour garantir le succès : Nighbor
Cette semaine, le Conseil canadien des ministres des forêts (CCMF) a présenté la Stratégie canadienne de prévention et d’atténuation des feux de forêt, qui vise à accroître la sensibilisation et les investissements dans les efforts de prévention et d’atténuation des feux de forêt à l’échelle nationale.
L’Association des produits forestiers du Canada (APFC) accueille favorablement cette stratégie proactive visant à lutter contre l’aggravation des feux de forêt et leurs répercussions sur la santé et la sécurité humaines, les infrastructures communautaires, l’environnement et les économies locales.
« La saison des feux de forêt de 2023 a été la plus dévastatrice de l’histoire du Canada, brûlant environ vingt-cinq fois plus de terres forestières que la superficie forestière récoltée et renouvelée par les forestiers professionnels agréés du Canada dans tout le pays au cours d’une année entière. Au-delà de la dévastation causée par ces incendies, ils ont aussi servi de signal d’alarme pour nous inciter à être plus proactifs dans l’aménagement de nos forêts et des risques d’incendie à l’avenir », a déclaré le président et chef de la direction de l’APFC, Derek Nighbor.
« L’APFC soutient l’annonce faite cette semaine par le CCMF, qui met l’accent sur l’urgence, mais les détails seront importants », a déclaré M. Nighbor. « Dans ce pays, nous devons aborder l’aménagement forestier et du territoire sous l’angle de la lutte contre les incendies. Cela implique d’accélérer et d’accroître les investissements dans la cartographie des risques d’incendie, de soutenir une éclaircie plus active et la protection des communautés contre les incendies, et d’établir un effort national clair pour trouver des utilisations et des marchés valables pour le bois de qualité inférieure et la biomasse », a ajouté M. Nighbor.
En janvier, l’APFC a publié un rapport intitulé Comment le secteur forestier canadien peut soutenir la résilience aux feux de forêt, qui présente plusieurs recommandations sur la façon dont le gouvernement, les travailleurs forestiers et les collectivités peuvent collaborer pour faire face aux risques croissants de feux de forêt, notamment :
- Encourager le gouvernement fédéral à financer des évaluations de la vulnérabilité aux changements climatiques dans et autour des communautés forestières et à améliorer la cartographie des risques d’incendie.
- Soutenir les municipalités et les communautés autochtones afin qu’elles disposent des fonds et des outils nécessaires pour protéger leurs communautés contre les incendies, notamment par des mesures telles que l’éclaircissement et les brûlages dirigés.
- Accélérer la croissance et l’investissement dans la bioéconomie forestière du Canada afin de développer de nouveaux marchés pour le bois de qualité inférieure et d’éliminer le bois mort et en décomposition de nos forêts afin d’améliorer la santé des forêts et de réduire les charges de combustible.
« Nous nous réjouissons de poursuivre notre travail avec les gouvernements fédéral et provinciaux, les peuples autochtones, les communautés locales et les dirigeants syndicaux dans les communautés forestières afin d’assurer la sécurité de nos concitoyens, de protéger les infrastructures essentielles, d’améliorer la qualité de l’air en réduisant les émissions de carbone dues aux incendies et de créer de meilleures possibilités économiques dans les régions rurales et nordiques du Canada », a déclaré M. Nighbor.
L’APFC offre une voix, au Canada et à l’étranger, aux producteurs canadiens de bois, de pâtes, de papiers et de bioproduits à base de bois pour les questions touchant le gouvernement, le commerce et l’environnement. Le secteur canadien des produits forestiers, dont les revenus annuels dépassent 73 milliards de dollars, est l’un des plus importants employeurs du pays. Il est présent dans des centaines de collectivités et procure 205 000 emplois directs et plus de 600 000 emplois indirects dans l’ensemble du pays. Nos membres se sont engagés à collaborer avec les dirigeants autochtones, les organismes gouvernementaux et d’autres parties prenantes pour élaborer un plan d’action pancanadien visant à améliorer la santé des forêts, tout en soutenant les travailleurs, les collectivités et notre environnement à long terme.