La foresterie joue un rôle essentiel dans la lutte contre l’aggravation des incendies, et l’utilisation de produits forestiers renouvelables est indispensable à la transition du Canada vers une économie plus sobre en carbone : Belanger
Le vice-président des relations avec les autochtones et de la foresterie de l’Association des produits forestiers du Canada (APFC), Etienne Belanger, a fait la déclaration suivante en réponse à la publication du Rapport d’inventaire national de 2024 par le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault.
« Les données publiées aujourd’hui sur les émissions de gaz à effet de serre montrent que si le Canada a fait de grands progrès dans la réalisation de ses objectifs de réduction des émissions, nous devons faire davantage pour lutter contre l’aggravation des infestations de ravageurs, des conditions de sécheresse, des feux de forêt et de leurs effets sur la santé et la sécurité humaines, les infrastructures communautaires, l’environnement et les économies locales.
Nous saluons l’engagement du gouvernement en faveur d’une amélioration continue des estimations du carbone forestier sur la base des meilleures données scientifiques disponibles. Cela est nécessaire pour que le Canada puisse respecter ses obligations internationales au titre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et des lignes directrices du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Alors que la mise à jour de 2024 montre une nette tendance à la baisse des émissions de GES dans l’ensemble du secteur forestier canadien, la saison des feux de forêt la plus dévastatrice jamais enregistrée l’année dernière a prouvé qu’un aménagement plus actif de nos forêts doit devenir une priorité nationale.
Le secteur forestier a déjà réduit de manière importante les émissions de ses usines, les émissions industrielles ayant diminué de près de 55 % depuis 1990, et il est possible d’accélérer ces progrès grâce aux crédits d’impôt à l’investissement.
L’engagement de notre secteur et des travailleurs forestiers canadiens en faveur de la gérance environnementale et de nouvelles réductions d’émissions va au-delà de nos usines, jusqu’à la forêt où nous pouvons mettre en œuvre de nouvelles stratégies liées à l’éclaircissement des forêts, aux coupe-feux et à l’adaptation des arbres aux conditions climatiques futures afin de minimiser les effets des ravageurs, des feux de forêt et des épidémies de maladies.
Élaboré en partenariat avec des experts en développement durable du Delphi Group, le rapport intitulé Atténuation des changements climatiques dans le secteur des produits forestiers du Canada : Feuille de route vers la carboneutralité, publié récemment, propose une voie à suivre pour tirer parti des avantages de la foresterie intelligente face au climat, de l’aménagement forestier responsable et de l’utilisation de produits du bois stockant du carbone alors que les perturbations naturelles s’aggravent.
Les conclusions du rapport soulignent qu’avec des investissements et de nouvelles politiques, le secteur des produits forestiers pourrait contribuer à réduire les émissions de 18 à 46 millions de tonnes éq. CO2 par an (par rapport aux émissions actuelles) d’ici à 2050.
Nous nous réjouissons de poursuivre notre travail avec les gouvernements fédéral et provinciaux, les peuples autochtones, et les dirigeants des communautés locales et des syndicats afin d’obtenir des résultats bénéfiques pour l’environnement et l’économie. »
L’APFC offre une voix, au Canada et à l’étranger, aux producteurs canadiens de bois, de pâtes, de papiers et de bioproduits à base de bois pour les questions touchant le gouvernement, le commerce et l’environnement. Le secteur canadien des produits forestiers, dont les revenus annuels dépassent 73 milliards de dollars, est l’un des plus importants employeurs du pays. Il est présent dans des centaines de collectivités et procure 205 000 emplois directs et plus de 600 000 emplois indirects dans l’ensemble du pays. Nos membres se sont engagés à collaborer avec les dirigeants autochtones, les organismes gouvernementaux et d’autres parties prenantes pour élaborer un plan d’action pancanadien visant à améliorer la santé des forêts, tout en soutenant les travailleurs, les collectivités et notre environnement à long terme.