Le secteur canadien des produits forestiers répond aux conclusions de l’enquête menée par les États-Unis en vertu de l’article 232
Le secteur canadien des produits forestiers s’oppose fermement à la décision de l’administration américaine d’imposer des tarifs punitifs additionnels non seulement sur le bois d’œuvre, mais sur les produits dérivés, notamment les meubles et les armoires de cuisine.
Le fait de cibler les produits forestiers du Canada en vertu de l’article 232 de la Trade Expansion Act est injustifié et ignore des décennies de preuves et de coopération confirmant que les produits forestiers canadiens renforcent, et ne menacent pas, la sécurité nationale des États-Unis. Cette mesure globale affaiblit davantage une chaîne d’approvisionnement nord-américaine profondément intégrée qui soutient l’abordabilité du logement, l’infrastructure, la fabrication, ainsi que la prospérité et la sécurité communes des deux côtés de la frontière.
Les exportateurs canadiens de bois d’œuvre sont déjà sujets à des tarifs élevés, les taux combinés des droits antidumping et compensatoires excédant désormais 35 % pour la plupart des producteurs. L’ajout des nouveaux tarifs prévus par l’article 232 porte le fardeau fiscal total à plus de 45 %. Cela accentue la pression, déforme les marchés, menace des emplois des deux côtés de la frontière et intensifie les tensions commerciales à un moment où les défis liés à l’offre de logements nécessitent une coopération accrue, et non pas l’inverse.
Le Canada demeure un allié fiable et un fournisseur sûr. Nos exportations de produits forestiers aident à répondre à la demande américaine, que les producteurs nationaux ne peuvent satisfaire, assurant une offre de logements stable et soutenant une plus grande résilience économique. Les produits forestiers canadiens n’ont jamais été une menace pour la sécurité nationale, et l’imposition de ces nouveaux tarifs ne fait qu’affaiblir les relations bilatérales et augmente les coûts pour les consommateurs américains.
« L’imposition de tarifs additionnels sur le bois d’œuvre canadien nuira aux familles américaines qui veulent construire, rénover ou améliorer leur habitation. Le fait d’élargir la portée de cette mesure pour inclure des produits comme les meubles et les armoires de cuisine est imprudent et préjudiciable pour l’économie, et déstabilise davantage la chaîne d’approvisionnement du secteur forestier nord-américain. Cette mesure malavisée risque d’augmenter les coûts du logement aux États-Unis et compromet les relations commerciales intégrées qui génèrent des emplois, des investissements et une prospérité dans les deux pays », a dit Derek Nighbor, président et chef de la direction de l’Association des produits forestiers du Canada.
Les membres de l’APFC restent déterminés à offrir au marché américain du bois d’œuvre de qualité, provenant de sources responsables. Pour rétablir la stabilité, les deux gouvernements doivent se réengager résolument envers un accord négocié durable. La prolongation de ce conflit ne fait qu’augmenter l’incertitude et le risque. Nous devons trouver une façon de parvenir à un accord qui offre l’équilibre et la prévisibilité dont les fabricants, les travailleurs et les consommateurs, partout en Amérique du Nord, ont besoin de toute urgence.
L'APFC représente les producteurs canadiens de bois, de pâte et de papier à l'échelle nationale et internationale dans les domaines du gouvernement, du commerce et de l'environnement. Avec un chiffre d'affaires annuel de plus de 87,2 milliards de dollars, le secteur canadien des produits forestiers est l'un des plus gros employeurs du pays, fournissant 200 000 emplois directs et exerçant ses activités dans des centaines de collectivités partout au pays. Nos membres s'engagent à collaborer avec les leaders autochtone , les organismes gouvernementaux et d'autres parties prenantes clés pour élaborer un plan d'action pancanadien visant à faire progresser la santé des forêts, tout en soutenant les travailleurs, les communautés et notre environnement à long terme.
