Il y a quelque chose d'admirablement émouvant à se réveiller avec le soleil et à sortir dans l'air vif du matin, prêt pour une nouvelle journée. Pendant la moitié de l'été où je travaillais au bureau, je me hissais dans mon camion à 6 h 15 et je soufflais pour désembuer mon pare-brise et laisser entrer la douce lumière du matin. Je mettais ma playlist préférée et savourais les trente-cinq minutes de route vers le bureau. Les rayons dorés traversaient les arbres en vagues tandis que je roulais sur les routes ouvertes. Au début de l'été, je traversais des étendues somnolentes, piétinées par l'hiver, d'un brun sec qui se transformait en de jeunes champs verts et frais. Au fur et à mesure que l'été avançait, le paysage s'est transformé en jaunes vibrants et dominants des champs de canola. Et enfin, maintenant, alors que je m'apprête à mettre fin à mon poste à la fin de l'été, je contemple avec une douceur amère les champs en patchwork de cultures bien entretenues, de balles de foin roulées et de restes de couleur beige poussiéreux.
En m'arrêtant et en rejoignant le dernier tronçon de route de plusieurs kilomètres menant au moulin d'Al-Pac, je me joins à un convoi apparemment sans fin de véhicules qui, je le sais, se dirigeront tous vers le même endroit que moi. Je ne peux m'empêcher de sentir que je fais partie de quelque chose de spécial. Ce sentiment a commencé pour moi après quelques semaines à Al-Pac. La façon dont tout le monde m'a accueilli et intégré dans la communauté en si peu de temps ne cesse de m'étonner. Je me suis rapidement habituée aux visites amicales et aux bavardages dans mon bureau, aux questions sur mes week-ends et mes projets à venir et aux invitations à des dîners et à des événements sociaux. Ce sentiment d'appartenance est parfois difficile à trouver, et je suis extrêmement reconnaissant de l'environnement chaleureux d'Al-Pac.
Lorsque je n'étais pas au bureau à travailler sur divers projets informatiques, généralement en rapport avec les zones humides, j'étais sur le terrain, généralement en train de marcher dans les zones humides. J'ai eu un été parfaitement équilibré en termes de temps passé au bureau et de travail sur le terrain. J'ai été exposée à une grande variété de projets et d'expériences que j'ai hâte d'emporter avec moi dans de nouvelles opportunités de carrière et d'appliquer comme compétences générales de vie. On m'a gracieusement donné l'occasion de sortir avec différentes équipes du bureau, comme une visite sur le terrain avec les planificateurs, une journée de consultation communautaire pour examiner les sites historiques avec l'équipe des relations autochtone et un voyage de partage des connaissances entre Canards Illimités Canada et Al-Pac pour explorer les opérations forestières et l'identification des zones humides.
J'ai passé environ cinq semaines complètes sur le terrain, avec quelques jours de terrain parsemés au cours de l'été. C'était très enrichissant de passer du temps avec les autres étudiants d'été et de devenir de bons amis pendant que je travaillais sur l'usine pour l'équipe de sylviculture. Dormir dans une tente est toujours une expérience que je chéris, et la présence de mes collègues de travail m'a permis de m'amuser. J'ai vu des aurores boréales pour la première fois cet été, j'ai assisté à un orage dramatique et à un spectacle d'éclairs, et j'ai effrayé quelques coyotes qui s'attardaient et appelaient autour de nos tentes à 2 heures du matin une nuit avec l'un des autres étudiants. Malgré ma peur, j'étais excité à l'idée de monter dans un hélicoptère pour être livré à certains de nos blocs les plus difficiles d'accès sur lesquels les planteurs d'arbres travaillaient. J'ai également appris ce qu'était un Hagglund et j'ai passé quelques jours à m'en servir pour éviter les longues randonnées humides. C'était aussi la première fois que je conduisais un camion d'une tonne, qui était mon véhicule de terrain pour l'été. J'ai fini par m'habituer à entendre "c'est un gros camion pour une si petite personne" et, avec le temps, je me suis sentie plus confiante que j'étais exactement la bonne personne pour mon camion. Je suis très fière de moi, car j'ai réussi à manipuler en toute sécurité un si gros véhicule et à améliorer mes compétences en matière de conduite sur les routes de gravier et de terre. Dans l'ensemble, il y a eu beaucoup de "premières" cet été et ce sont des moments que je chérirai toujours.
Je tiens à remercier tout le monde à Al-Pac pour avoir facilité mon déménagement en Alberta pour l'été et pour avoir favorisé une expérience de travail passionnante. Je remercie tout particulièrement l'équipe des sciences et de la certification pour tout ce qu'elle m'a appris et pour toutes les façons dont elle m'a fait sentir à l'aise et intégrée. Enfin, merci à l'APFC de m'avoir choisie pour le stage Rêve vert et de m'avoir permis de présenter mon poste à Al-Pac. J'ai eu tellement de plaisir à le faire et je suis reconnaissante d'avoir maintenant mes articles de contenu à regarder en arrière comme un merveilleux reflet de mon temps ici.
Je dirai à qui voudra l'entendre qu'il s'agit de la meilleure expérience de travail étudiant d'été que j'aie jamais eue. C'est incroyable de terminer ce chapitre de ma vie sur une note aussi positive, alors que je m'aventure en tant que diplômée du BSc. au printemps prochain, plus préparée que jamais à m'installer dans une carrière environnementale épanouissante.