Les forestiers canadiens constatent chaque jour les impacts du climat changeant sur les forêts. Paysages dynamiques en constante évolution, les forêts subissent plus fréquemment des sécheresses et des épidémies inquiétantes ainsi que des régimes d’incendie plus catastrophiques. Ces perturbations naturelles menacent sérieusement la santé des forêts et des écosystèmes, les emplois en foresterie et le dynamisme de quelque 600 localités forestières du Canada. Sans intervention, elles vont réduire notre capacité à rester autosuffisants et à fournir aux Canadiens des produits du bois locaux et de source durable.
Nous croyons que chaque parti politique doit avoir un solide plan climatique et nous sommes heureux que le Parti conservateur du Canada ait établi des cibles judicieuses afin de nous aider à atteindre les engagements du Canada pour 2030 selon l’Accord de Paris.
L’APFC applaudit particulièrement les plans qui comprennent les éléments suivants :
- Investir dans la santé des forêts et la prévention des incendies;
- Protéger les industries canadiennes touchées par les échanges commerciaux, qui ont des activités sur un marché international difficile;
- Harmoniser, si possible, les lois et règles fédérales sur le climat, le carbone et le développement durable avec celles des provinces;
- Reconnaître que l’aménagement forestier durable favorise une conservation efficace et est une solution naturelle efficace aux changements climatiques; et
- Améliorer les normes pour les bâtiments verts.
Le secteur forestier canadien a été un précurseur dans l’adoption de solides politiques en matière de climat et de carbone. Nous sommes l’une des seules industries au Canada qui a vu de la valeur et des avantages au Protocole de Kyoto. Nous avons aussi été parmi les premiers au pays à nous engager à agir pour atteindre les cibles de l’Accord de Paris. Aujourd’hui, nous élaborons avec nos membres des plans afin d’aider le Canada à atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
Maintenant que le chef du Parti conservateur du Canada, Erin O’Toole, et son équipe ont établi des cibles et des politiques en matière de climat, nous pouvons maintenant avoir une discussion plus approfondie sur la meilleure façon d’atteindre ces cibles, en profitant des avantages du Canada, en n’abandonnant pas les collectivités ni les familles et en créant des possibilités sociales et économiques pour demain.
Le secteur forestier canadien peut fournir des solutions aux changements climatiques dans toute sa chaîne de valeur et est l’une des rares industries canadiennes qui peuvent aller au-delà de la carboneutralité. Voici comment :
- Séquestrer du carbone et réduire les émissions terrestres par une foresterie judicieuse pour le climat et continuer notre important travail pour renouveler et aménager de façon durable les forêts canadiennes, pour qu’elles demeurent des forêts à perpétuité;
- Séquestrer le carbone dans des produits du bois qui durent longtemps et accentuer la construction innovante de bâtiments en bois dans la collectivité et par les approvisionnements gouvernementaux;
- Déplacer notre capacité de transport du camionnage vers le rail pour réduire les émissions de carbone le long de notre chaîne d’approvisionnement;
- Tirer parti de notre excellent dossier au chapitre de la réduction des émissions de gaz à effet de serre de nos usines. Les émissions de carbone des usines canadiennes de produits forestiers ont diminué de près de 70 % depuis le début des années 1990 et nous pouvons faire encore mieux; et,
- Utiliser ce qui serait autrement des déchets de bois pour verdir davantage nos opérations et fournir des matériaux et biocombustibles à faible empreinte carbone pour aider les collectivités et d’autres industries à se décarboniser.
La foresterie canadienne est confrontée à des défis uniques qui nécessitent le soutien des conservateurs et de tous les grands partis fédéraux. Plus de 90 % du territoire où les membres de l’APFC ont des activités relèvent de la compétence des provinces. Dans le cadre des politiques sur le climat et le carbone, nous nous trouvons au centre d’un décalage fédéral-provincial et de dédoublements réglementaires accrus qui créent de la confusion, augmentent les coûts et nuisent à la compétitivité du secteur forestier. La collaboration et l’harmonisation fédérales-provinciales, lorsqu’elles sont possibles, sont essentielles à notre capacité à fonctionner avec certitude et à assurer de futurs investissements au Canada.
Notre secteur est principalement rural, avec des activités dans des centaines de localités nordiques et éloignées. Les usines et les opérations forestières de ces localités veulent agir pour le climat et s’améliorer continuellement, mais sont souvent confrontées à des limites géographiques pour ce qui est de l’accès à des combustibles plus propres et aux nouvelles technologies. Il est essentiel que ces localités et les familles qui y travaillent soient appuyées et ne soient pas laissées pour compte dans notre transition vers la décarbonisation.
L’APFC et le secteur forestier canadien, avec des communautés autochtones, des partenaires d’affaires, des syndicats et des dirigeants locaux, seront heureux de travailler avec tous les partis fédéraux pour réaliser le potentiel social, environnemental et économique du secteur et de son personnel.
L'APFC est une voix pour les producteurs canadiens de bois, de pâtes et de papiers à l'échelle nationale et internationale pour les questions touchant le gouvernement, le commerce et l'environnement. Le secteur canadien des produits forestiers, dont les revenus annuels dépassent 80 milliards de dollars, est l'un des plus importants employeurs du pays. Il est présent dans plus de 600 collectivités et fournit 230 000 emplois directs et plus de 600 000 emplois indirects d’un océan à l’autre.
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Kerry Patterson-Baker
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