J'ai passé la plus grande partie de ma vie en Érythrée avant de m'installer au Canada. J'aimerais donner un aperçu des différences entre la foresterie en Érythrée et au Canada. La sylviculture en Érythrée et au Canada présente un contraste remarquable qui découle de leurs contextes géographiques, économiques et environnementaux distincts. L'Érythrée, située dans la Corne de l'Afrique, est confrontée à un climat aride et semi-aride qui limite considérablement la disponibilité de l'eau et les terres propices à l'implantation de vastes forêts. À l'inverse, les immenses dépenses du Canada, deuxième plus grand pays du monde, englobent diverses forêts dans ses régions septentrionales. En ce qui concerne le couvert forestier et la biodiversité, les conditions arides de l'Érythrée se traduisent par une rareté des forêts, la majeure partie du terrain étant constituée de broussailles, de savanes et de prairies. Cet environnement a entraîné des adaptations uniques de sa biodiversité. À l'inverse, le Canada s'enorgueillit de posséder 38 % de son territoire recouvert de vastes forêts. Ces écosystèmes abritent un riche éventail de flore et de faune, y compris des espèces emblématiques comme l'élan, l'ours et diverses variétés d'arbres.
D'un point de vue économique, la sylviculture joue un rôle différent dans chaque pays. En Érythrée, l'environnement aride limite la production substantielle de bois, ce qui se traduit par un impact économique moins prononcé. Des stratégies telles que l'agroforesterie et la gestion prudente de l'eau sont privilégiées. D'autre part, le secteur forestier canadien soutient considérablement l'économie du pays, contribuant à hauteur de plusieurs milliards de dollars par an grâce à la production et à la transformation du bois, ainsi qu'aux industries connexes. Ce secteur dynamique ne génère pas seulement des revenus, mais alimente également la création d'emplois, les exportations et les activités économiques auxiliaires. Les considérations environnementales prennent également des formes divergentes. La couverture forestière limitée de l'Érythrée pose des problèmes tels que l'érosion des sols, la désertification et la pénurie d'eau. La mise en œuvre de pratiques de gestion durable des terres devient essentielle pour lutter contre ces problèmes urgents. Le Canada, quant à lui, met l'accent sur les pratiques forestières durables, en trouvant un équilibre entre les objectifs économiques et les objectifs de conservation. Des mesures telles que l'abattage sélectif, les initiatives de reboisement et la création de zones protégées garantissent collectivement la santé et la longévité de ses forêts.
Les deux pays ont des stratégies de gestion forestière différentes. L'approche de l'Érythrée s'articule autour d'initiatives favorisant l'agroforesterie, l'amélioration de la conservation de l'eau et le bien-être des communautés locales. Le Canada, en revanche, s'enorgueillit de pratiques de gestion forestière bien établies, comprenant une exploitation durable, des efforts méticuleux de reboisement et un suivi vigilant afin de préserver la vitalité durable de son secteur forestier. En ce qui concerne le changement climatique et le piégeage du carbone, même la couverture forestière limitée de l'Érythrée revêt une importance en termes de piégeage du carbone et d'adaptation à un climat changeant. Les efforts déployés par le pays pour étendre ses forêts peuvent potentiellement contribuer à atténuer les effets du changement climatique. Inversement, les vastes paysages forestiers du Canada contribuent de manière substantielle à l'atténuation du climat mondial en agissant comme des puits de carbone cruciaux, en absorbant et en stockant d'importantes quantités de dioxyde de carbone.