L'objectif de la série d'entretiens Jobs to Grow est de présenter le parcours et le dévouement à l'industrie forestière de personnes qui ont commencé par travailler à la production chez Produits forestiers Résolu et qui sont maintenant devenues des gestionnaires. Ces gestionnaires sont la preuve que les possibilités de croissance sont énormes dans l'industrie des produits forestiers.
Steve Germain
CM : Pouvez-vous nous parler de vos responsabilités en tant que superviseur ?
SG : Je m'assure que les employés travaillent en toute sécurité et sont productifs. De plus, je dois gérer les employés de production de mon équipe à la scierie de St. Thomas et rédiger des rapports à mon superviseur pour qu'il soit au courant de ce qui se passe dans mon équipe. Bien sûr, d'autres responsabilités viennent s'ajouter à celles-ci, mais ce sont les priorités.
CM : Pouvez-vous nous parler de votre carrière chez Resolu, de la production à votre poste actuel ?
SG : Avant de rejoindre Résolu, j'étais dans l'armée. Quand je suis sorti de l'armée, j'ai postulé chez Résolu parce que je trouvais que c'était une bonne entreprise et j'ai été embauché à l'usine de La Doré en février 2018 comme journalier au décanteur côté rabotage. Ensuite, j'ai fait différents postes comme la caisse de tête et l'empileur, bref, j'ai fait presque tous les postes de la raboteuse sauf le lieuse et l'opérateur MSR. Par la suite, avec ma formation antérieure d'électricien et ma technique en avionique, l'entreprise m'a fait passer un AEC pour devenir électrotechnicien afin que je puisse continuer à approfondir mes connaissances dans ce domaine. Avec la pandémie, la formation a été interrompue et on m'a proposé un poste de surveillant de rabotage à la scierie de Saint-Thomas, que j'ai accepté. Puis j'ai terminé ma formation et on m'a proposé de devenir superviseur du côté du sciage, c'est ce que je fais maintenant. Je ne sais pas vraiment où je vais, mais je sais que ma progression chez Résolu n'est pas terminée. Ma progression a été rapide et je me suis toujours fait un devoir de remercier ceux qui m'ont aidé à progresser. Vous savez, il faut être deux pour monter un escalier ; il faut avoir la volonté de monter tout seul, mais aussi quelqu'un pour vous donner un "coup de main" pour monter les marches. Je ne sais toujours pas jusqu'où je vais monter mes escaliers, je laisse le temps et les opportunités faire le travail.
CM : Pourquoi avez-vous choisi de vivre au Lac-Saint-Jean ?
SG : Je suis d'ici, mais j'ai vécu un peu partout, notamment à Montréal, à Québec et en Ontario. À un certain âge, c'est important de revenir à la maison. Ici, il n'y a pas de trafic, il y a la nature et il y a la paix. Mon travail m'oblige à parler beaucoup, mais une fois à la maison, dans mon entreprise, je suis bien et très calme. En effet, le Lac-Saint-Jean serait l'un des plus beaux endroits du monde s'il n'y avait pas l'hiver, mais on est bien ici !
CM : Quel est votre lien avec la forêt ?
SG : Je suis amérindien, je viens de Mashteuiatsh, donc la forêt fait partie de mes racines. J'ai donc toujours été proche de la forêt, j'y fais de la moto. Je suis bien dans la nature, j'y vais dès que je peux.
CM : Quel serait le meilleur conseil à donner à une personne souhaitant faire carrière dans l'industrie forestière ?
SG : C'est la passion qui mène. Ce sont de beaux métiers, mais ce ne sont pas des métiers faciles, il faut avoir la volonté et aimer la forêt. En bref, le meilleur conseil est de suivre ses passions.
Entretien réalisé par Charles Martel, stagiaire à la scierie Saint-Thomas de Résolu, dans le cadre du programme de stages Rêve de L'Association des produits forestiers du Canada.