J'ai été très enthousiaste à l'idée de partager cette histoire, car il s'agit de l'une des expériences les plus mémorables de mon passage à Canfor, qui n'aurait pas pu avoir lieu sans le soutien de mes directeurs et de quelques collègues extraordinaires. J'aime appeler cette histoire "le voyage du léchage de chèvres".
Au cours de mes premières semaines de stage à Canfor, j'ai discuté avec mes gestionnaires de mes intérêts et nous avons essayé de trouver des projets qui correspondaient à ces domaines. J'ai notamment fait part de mon intérêt pour le travail sur le terrain, même si cela ne faisait pas partie du rôle que j'occupais. Quelques mois plus tard, je suis entrée en contact avec un collègue du groupe forestier de Canfor, lui posant un mélange de questions pour le rapport de durabilité et pour mon intérêt personnel. J'étais très curieux de connaître nos opérations forestières et de savoir comment les habitats des animaux, les espèces en péril et les incendies de forêt étaient pris en compte dans nos plans aménagement durable des forêts et nos opérations de récolte. Nous avons eu une excellente discussion sur les pratiques de aménagement durable des forêts chez Canfor. La conversation s'est terminée par une invitation à se joindre à notre directrice de la biodiversité et de la faune, Kari Stuart-Smith, à Cranbrook, en Colombie-Britannique, pour une importante excursion sur le terrain visant à évaluer une zone potentielle de " haute valeur de biodiversité ".
La zone de haute valeur en biodiversité s'est avérée être une série de lécheurs de chèvres de montagne qui ont été trouvés dans l'une des tenures forestières où Canfor est autorisée à récolter. Une chènevotte est une zone de sol riche en minéraux que les chèvres (et d'autres ongulés comme le wapiti, le cerf et le mouflon d'Amérique) lèchent pour obtenir des nutriments importants pour leur santé. J'ai évoqué auprès de mes responsables la possibilité de me rendre à Cranbrook pendant une semaine pour accompagner mon collègue dans cette excursion passionnante. Ils ont répondu par un soutien total et ont pensé que c'était une idée merveilleuse ! Les plans ont été faits, le voyage a été organisé et j'étais ravie !
Comme la journée de travail sur le léchage de chèvres n'avait lieu que vendredi, j'ai eu l'occasion d'observer différents collègues sur le terrain pendant le reste de la semaine. J'ai passé de longues journées sur le terrain à faire des randonnées dans les bois et à poser toutes les questions auxquelles je pouvais penser. L'un des faits saillants a été une journée passée à marcher dans un bloc de coupe planifié pour identifier et cartographier l'habitat de reproduction potentiel du hibou flammé (une espèce figurant sur la liste bleue ou une espèce préoccupante en Colombie-Britannique) afin de s'assurer que son habitat serait protégé pendant le processus de récolte.
Enfin, le jour de l'excursion, j'ai eu la surprise d'être rejoint par un biologiste du gouvernement provincial et un représentant d'une importante organisation environnementale, également intéressés par l'évaluation de l'importance des lécheurs de chèvres. La zone où nous nous rendions n'était pas accessible en véhicule, nous avons donc pris des VTT jusqu'à ce que nous soyons assez proches pour faire une randonnée dans la montagne jusqu'au site. Entre la conduite d'un VTT, la randonnée et les vues magnifiques des Rocheuses canadiennes, cela ne ressemblait pas à une journée de travail !
Une fois sur le site, nous avons installé des caméras à distance pour en savoir plus sur la façon dont les chèvres utilisent ces léchages. A quelle fréquence les chèvres utilisent-elles ces lèches ? Combien de chèvres utilisaient les lèches ? À quelles périodes de l'année les chèvres utilisaient-elles ces lécheurs ? Autant de questions importantes auxquelles il fallait répondre avant toute activité d'exploitation forestière à proximité du site. En tant que personne qui se soucie profondément de l'environnement et de la biodiversité, il était réconfortant de voir le processus de diligence raisonnable et les efforts déployés par Canfor pour protéger les espèces en péril et leurs habitats.
Je me souviendrai toute ma vie de ce voyage à Cranbrook, et je dois remercier mes gestionnaires et mes collègues de Canfor pour cette occasion. Ce fut une expérience d'apprentissage extraordinaire qui continuera de m'inspirer alors que je termine mes études et que je commence à chercher des possibilités de carrière permanente après l'obtention de mon diplôme.