Pendant la conférence de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques en 2018, on a noté "qu’il n’y a pas d’avenir possible si rien n’est fait pour lutter contre le changement climatique, et que les forêts sont une composante essentielle à la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris".
Le Canada dispose d’un énorme avantage, car ses forêts et les produits de source durable qu’elles fournissent comptent parmi les outils les plus puissants de l’arsenal mondial quand il s’agit d’atteindre des cibles climatiques… à condition que nous agissions maintenant pour libérer leur potentiel.
Les puissances de la foresterie durable comme la Finlande et la Suède se sont déjà tournées vers les produits forestiers pour accélérer leur transition vers une économie à plus faible empreinte carbone et notre secteur est prêt à faire de même. Depuis la publication, par le Conseil canadien des ministres des forêts, du cadre de bioéconomie forestière en 2018, nous avons investi plus de 750 millions de dollars dans 90 projets pour faire progresser la bioéconomie. Mais aujourd’hui, pour que notre pays atteigne ses objectifs de carboneutralité, il faut que les gouvernements souscrivent à cette vision commune et contribuent à l’essor de notre économie verte.
Le conseil des Tlingits de Teslin, une communauté isolée du nord du Canada ayant des liens étroits avec la terre, envisageait un projet de développement nécessitant le défrichage d'une zone forestière ; l'option la plus économique consistait à abattre les arbres au bulldozer et à brûler les déchets. Cependant, la communauté a reconnu l'opportunité d'embaucher des travailleurs locaux pour enlever manuellement les arbres et utiliser la biomasse comme combustible. Cette initiative a permis d'alimenter en combustible 15 bâtiments communautaires pendant deux ans et de créer des emplois pour plusieurs membres de la communauté.